RDC : La MONUSCO prête à apporter son appui pour la tenue des élections à Yumbi

Un électeur en plein opération de vote.

La Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO) a annoncé sa disponibilité à soutenir la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dans l’organisation des élections législatives nationales et provinciales à Yumbi (Mai-Ndombe), le dimanche 31 mars, après les violences de décembre 2018.

« Nous, de notre côté, nous sommes prêts à soutenir les autorités congolaises pour arriver à ces résultats. Nous voulons faciliter aussi vite que possible le retour des déplacés. Et il nous semble que ce processus de retour doit être accompagné d’un effort particulier sur la réconciliation communautaire pour éviter, évidemment, que de tels affrontements ne se reproduisent », avait affirmé mercredi, Mathias Gillmann, porte-parole par intérim de la MONUSCO.

Le gouvernement congolais et la CENI ont toujours clamé leur volonté d’organiser ce cycle électoral sans l’appui de la communauté internationale. Cependant, les enjeux sont tels que ces élections ont une portée plus que politique dans un territoire sinistré et déchiré par un conflit qui risque de s’enraciner.

« C’est qu’il faut arriver à garantir que les populations de Yumbi puissent voter le 31 mars prochain. Il nous semble que c’est important parce que des élections inclusives, libres, transparentes et crédibles sont un élément essentiel du retour des populations déplacées et de la réconciliation à long terme. Il est important que tout le monde se sente représenté́ par les nouvelles autorités », a ajouté Mathias Gillmann.

Entre-temps, une équipe de la CENI a quitté Kinshasa pour évaluer les conditions logistiques et sécuritaires pour une organisation apaisée des élections combinées législatives nationale et provinciale dans la circonscription de Yumbi. Les incidents meurtriers survenus dans la nuit du 14 au 15 décembre 2018 avaient occasionné un déplacement massif des populations, la destruction de tous les matériels et documents électoraux, le pillage des entrepôts et installations de l’Antenne de la CENI.