La CENI a modifié la circonscription électorale pour la présidentielle en excluant les électeurs de Beni, Butembo, Yumbi en violation de l’article 100 de la loi électorale, a déclaré Maître Ekombe Mpetshi Toussaint, un des avocats de la Dynamique de l’Opposition, au cours de la première audience organisée par la Cour Constitutionnelle dans le cadre du contentieux électoral. C’est le troisième moyen de défense de la partie défenderesse qui exige l’annulation des résultats de la présidentielle du 30 décembre 2018 jusqu'à l'organisation des élections à Yumbi, Beni et Butembo.
Les avocats de Fayulu soutiennent leur position en s’appuyant également sur la demande de recomptage des voix bureau de vote par bureau de vote, centre de vote par centre de vote et circonscription par circonscription. Ils accusent également la CENI d’avoir publié les résultats provisoires alors que la compilation des résultats continuait à travers le pays. Ces avocats demandent également à la Cour d'entendre les observateurs de l'Eglise catholique, de l'Eglise protestante et de la SYMOCEL.
Contexte
La Cour Constitutionnelle siégeant en matière de contentieux électoral a appelé en audience publique ce mardi 15 janvier dans la salle d’audience de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe la cause sur la requête de la Dynamique de l’opposition en contestation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.
Les avocats de Martin Fayulu demandent dans leur requête le recomptage des voix. Ils disent avoir des preuves qui montrent que le score qui a été attribué à leur candidat n’est pas conforme aux suffrages exprimés en sa faveur.
Toujours ce mardi à la Cour Constitutionnelle, il sera également question de la requête de Théodore Ngoy Ilunga Wasenga en contestation de la régularité du scrutin présidentiel.