Deux mois après la déclaration de l'épidémie d'Ebola les populations continuent à empêcher le bon déroulement des enterrements dignes et sécurisés, a regretté le ministère de la santé mardi 9 Octobre.
Dans les villes de Beni et Butembo situées dans le Nord de la province du Nord-Kivu "des contacts à risque refusent encore la vaccination et le suivi de 21 jours", affirme l'autorité sanitaire.
A la résistance communautaire s'ajoute "la non-collaboration de la population avec les équipes de riposte et l'insécurité comme facteurs ayant contribué à la recrudescence du nombre de cas confirmés à Beni".
Cette recrudescence "confirme l’évaluation selon laquelle les personnes contaminées ayant échappé au suivi et à la vaccination commencent à développer la maladie", selon le ministère.
- Un pic de nouveaux cas à Beni
Selon les nouvelles prévisions, le nombre de cas rapportés dans la ville de Beni pourrait dépasser le nombre de cas à Mabalako, l’épicentre de cette épidémie, qui a déjà fait 115 morts dont 80 parmi les 146 cas confirmés dans la région.
Pour éviter une situation désastreuse, une série de mesures administratives seront prises par les autorités urbaines de Beni pour "renforcer le respect par la population des règles imposées par l’urgence sanitaire", rassure l'autorité sanitaire congolaise.
La riposte dirigée par le gouvernement et appuyée par l'organisation Mondiale de la Santé (OMS) est confrontée "à des défis de taille", a déclaré la semaine dernière auprès de l'ONU le Directeur général de l’OMS Tedros Adhanom.
Le responsable a par ailleurs alerté sur le fait que l'actuelle épidémie d'Ebola en RDC a atteint "un point critique" à cause d'importants défis.
Christine Tshibuyi