Sept militants du mouvement citoyen, Lutte pour le changement (LUCHA), ainsi qu’un taxi-moto arrêtés lundi 3 septembre dernier lors de la marche contre la machine à voter ont été libérés mercredi soir par le parquet près le tribunal de grande instance de Goma.
Ces militants accusés par le commandant de la police ville de Goma de destruction méchante ont été auditionnés par parquet avant d'être relaxés.
« Il (commandant) nous avait accusés de destruction méchante du pare-brise de son véhicule. Le parquet a établi que notre manifestation était totalement non-violente, que le pare-brise a été cassé par un projectile lancé par la population en réaction à la manière dont le colonel Job et sa troupe nous maltraitaient gratuitement. Le parquet a aussi pu constater les mauvais traitements dont nous avons fait l’objet », a dit Espoir Ngalukiye, militant de Lucha, menaçant de “saisir la justice” contre le maire de la ville et le chef de la police en ville de Goma.
La plateforme de l’opposition “Ensemble pour le changement” avait récemment porté plainte contre le maire de Goma qu’elle accuse des “restrictions” aux droits de manifester publiquement.
Quelques militants de Lucha blessés lors de la répression de la marche par la police ont été admis dans les hôpitaux à Goma.
Au moins 89 membres de la Lucha ont été interpellés, d’après un communiqué du mouvement, qui réaffirme son engagement de poursuivre les manifestations à trois mois des élections prévues le 23 décembre 2018.
Jonathan Kombi