Assassinat des experts de l’ONU : Le tribunal refuse la liberté provisoire à un des auteurs présumés

Les juges du tribunal militaire de Kananga

Le tribunal militaire de garnison de Kananga a rejeté, ce lundi 3 septembre 2018, la demande de liberté provisoire introduite par le prévenu Constantin Tshidime Bulabula, chef du village où les deux experts de l’ONU avaient été tués le 12 mars 2017. Ce prévenu est considéré par le tribunal comme un des principaux auteurs du meurtre. 

Le tribunal estime qu'au regard des indices de culpabilité qui pèsent sur Bulabula, sa mise en liberté provisoire pourrait donner lieu à une fuite.

“Le tribunal militaire reçoit la demande de liberté provisoire et la rejette. Le prévenu reste en détention”, a tranché le juge Antoine Mampasi Nanga.

A l'audience de jeudi 30 août 2018, l'avocat de Constantin Tshidime Bulabula avait introduit une demande de mise en liberté provisoire en faveur de son client arguant que celui-ci était en détention irrégulière faute de dossier judiciaire à son encontre.

A cet argument de l'avocat, le juge Antoine Mampasi Nanga a rappelé que le prévenu ayant été fugitif, le tribunal militaire le poursuivait par défaut.

“Le tribunal note qu'il est régulièrement saisi à l'égard de Constantin Tshidime Bulabula et qu'il avait rabattu le défaut après son arrestation”, a ajouté le juge.

Le procès contre les présumés assassins des experts de l'Onu - l'Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaïda Catalan - a repris le lundi 27 août après une suspension de dix mois.

Treize prévenus ont comparu à l'audience de ce lundi à laquelle l'auditeur général des FARDC, le général Timothée Munkutu Kiyana, a siégé comme ministère public.

La prochaine audience est fixée au jeudi 6 septembre 2018.

Sosthène Kambidi