<strong>La ministre du Genre, Enfant et Famille et présidente du Comité technique spécialisé de l'Union africaine (UA) sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, Chantal Safou Lopusa, a entamé, le lundi 30 juillet 2018, la vulgarisation du protocole de Maputo sur les droits de la femme en Afrique.</strong>
Lors d'une conférence de presse tenue à l'occasion, Chantal Safou, a encouragé la dénonciation des pratiques néfastes infligées aux femmes notamment les mutilations génitales féminines et le harcèlement sexuel. La ministre rappelle que le Protocole de Maputo apporte son soutien aux victimes des violences domestiques incluant les services médicaux et conseils psychologiques.
L'accord de Maputo sur les droits des femmes a été adopté en 2003 par l'Union Africaine (UA). La RDC y a adhéré en 2008 avant qu'il soit publié au Journal officiel, en 2018. Le document enjoint aux Etats-parties, à combattre la discrimination à l'égard des femmes en adoptant les mesures appropriées au plan législatif, institutionnel et autres.
Il statue sur l'héritage, la succession et les droits des veuves et prescrit la protection spéciale des femmes âgées, handicapées et en situation de détresse. Il reconnaît aux femmes le droit de participer aux mécanismes de prévention, de gestion et de règlement des conflits.
En matière de santé, le protocole de Maputo appelle les Etats à assurer le respect et la promotion des droits de la femme à la santé, y compris la santé sexuelle et reproductive. Ces droits comprennent le droit d'exercer un contrôle sur leur fécondité, le droit de décider de leur maternité, du nombre d'enfants et l'espacement des naissances. Le droit à la santé et à la reproduction promeut également l'accès à l'avortement médicalisé en cas d'agression sexuelle, de viol, d'inceste et lorsque la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.
Chantal Safou s'est engagée, pour sa part, à faire respecter ces engagements ensemble avec les partenaires. Elle a annoncé, par conséquent, la mise en place prochaine d'un cadre de suivi et d'évaluation pour apporter un appui technique aux ministères sectoriels, assurer le monitoring, participer à l'élaboration des rapports et à la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre et la sensibilisation des dispositions de l'accord de Maputo. En outre, une délégation de l'Union Africaine est arrivée, ce lundi, à Kinshasa, afin de participer à la célébration ce mardi 31 juillet 2018 de la Journée de la femme africaine et de l'Organisation panafricaine des femmes.
<strong>Stanys Bujakera Tshiamala</strong>