<b>Le Groupe d’étude sur le Congo (GEC) demande au gouvernement congolais de mener des poursuites judiciaires au sujet des exactions commises par les membres de la police et de l’armée dans les Kasaï et la probable implication des autorités provinciales et nationales dans le soutien aux milices.</b>
<span style="font-weight: 400;">Dans son rapport publié ce mardi 17 juillet 2018, le GEC cite notamment une note humanitaire des Nations Unies datant de janvier 2017 qui avait recensé dans cette région plus de 600 morts, des dizaines de centres de santé et d’écoles incendiés, et plus de 1 300 maisons détruites.</span>
<span style="font-weight: 400;">Cette note avait conclu que </span><i><span style="font-weight: 400;">«la majorité de ces abus auraient été commis par les forces armées [...]. La police a également été violente dans le contexte de perquisitions de logements soupçonnés d’abriter des membres de la milice. [...] La population est dans un état de choc généralisé et semble avoir perdu toute confiance dans les forces armées et l’État».</span></i>
<span style="font-weight: 400;">Si les autorités congolaises ne poursuivent pas de bonne foi les responsables des violences, le GEC demande à la Cour Pénale Internationale CPI d’ouvrir une enquête. Il recommande aussi à la MONUSCO de maintenir une présence dans les Kasaï, afin de surveiller l’évolution de la situation et </span><i><span style="font-weight: 400;">«de se prémunir contre de futurs conflits violents».</span></i>
<span style="font-weight: 400;">Ce projet de recherche basé au Centre de coopération internationale de l’Université de New York recommande aux autorités congolaises de se baser sur des preuves fournies par l’équipe d’experts internationaux du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.</span>
<span style="font-weight: 400;">D’après ce document du Groupe d’étude sur le Congo piloté par Jason Stearns, certains des pires massacres de la part des agents de l’Etat ont eu lieu dans la commune de Nganza à Kananga entre le 27 et le 29 mars 2017, </span><i><span style="font-weight: 400;">« lorsque des unités spéciales des FARDC venant de l’extérieur ont probablement tué des centaines de personnes de manière relativement indiscriminée pour tenter d’en extirper les sympathisants des Kamuina Nsapu»</span></i><span style="font-weight: 400;">.</span>
<span style="font-weight: 400;">Selon deux sources distinctes, ajoute le GEC, ainsi qu’un rapport de l’Union européenne, </span><i><span style="font-weight: 400;">«un chef de la milice Bakata Katanga de l’ancienne province du Katanga, Gédéon Kyungu, a également été impliqué dans cet épisode de violence. En mai 2017, il a été sanctionné par l’Union européenne pour cette implication».</span></i>
<span style="font-weight: 400;">Ce rapport s’appuie sur 53 entretiens tenus entre novembre 2017 et mai 2018 à Kananga, Tshikapa et Kinshasa.</span>