RDC-Ouganda : Une délégation congolaise à Kampala après des attaques sur le Lac Édouard

<strong>Une délégation congolaise s’est rendue ce lundi 9 juillet 2018 à Kampala pour rencontrer l’ambassadeur de la RDC en poste dans ce pays au sujet des dernières attaques de la marine ougandaise contre les pêcheurs congolais sur le Lac Édouard.</strong>

La délégation est constituée des membres du gouvernement provincial du Nord-Kivu, de l'administrateur du territoire de Beni, des agents de service de l'agriculture, pêche et élevage ainsi que du président des pêcheurs de Kyavinyonge, localité côtière du Lac Édouard.

Les envoyés de la RDC vont, entre autres, négocier l’autorisation de recherche des corps de 12 pêcheurs tués et disparus depuis vendredi 6 juillet lors d’une attaque de la patrouille ougandaise.

«Les corps des compatriotes restent encore dans l'eau. On ne sait pas aller les chercher parce que les informations que nous avons disent que les Ougandais sont encore sur le lac en train de faire la patrouille. On doit échanger justement le plus vite possible avec notre ambassadeur pour voir dans quelle mesure on peut autoriser la recherche de ces corps dans l'eau», affirme Kyakwa Pelo, secrétaire exécutif adjoint du gouvernement provincial du Nord-Kivu qui conduit la délégation.

Pour l’instant, M. Pelo parle de 12 pêcheurs tués et des plusieurs disparus sur le Lac Édouard.

«<em>On compte maintenant 12 morts et plusieurs disparus. C'est à cause de ça que le gouverneur de province a décidé que nous puissions aller à l'ambassade, accompagnés des pêcheurs pour essayer de voir ce qu'il faut faire pour résoudre définitivement ce problème et pouvoir obtenir la libération de 92 pêcheurs, 20 pirogues et 24 moteurs arrêtés en Ouganda</em>», a-t-il ajouté.

Le 26 juin, 57 pêcheurs congolais ont été arrêtés par les Ougandais. Certains ont été libérés moyennant des amendes.

Le 5 juillet, les armées congolaise et ougandaise se sont affrontées sur le Lac Édouard.

4 militaires ougandais ont également été tués. La cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a ouvert une enquête.

<strong>Yassin kombi</strong>