<b>Les chefs coutumiers de secteur de Beni-Mbau (Nord-Kivu) sont en atelier depuis mardi dernier à Oicha pour réfléchir sur la persistance de l’activisme des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans leurs milieux.</b>
Ces assises sont organisées par le gouvernement provincial du Nord-Kivu en partenariat avec le bureau de la MONUSCO/Beni.
Cinq chefs coutumiers des entités affectées par les attaques des ADF dans la zone dite “triangle de la mort” (Mbau-Eringeti-Kamango) prennent part cette réunion.
Les chefferies concernées sont pour la plupart vidées de leurs populations depuis les attaques des rebelles en 2014.
Les premiers massacres de la population avaient eu lieu le 2 octobre 2014 à Mukoko, village situé à 7 kilomètres au nord d'Oicha dans le secteur de Beni-Mbau.
Lors de sa conclusion dans le procès des ADF, le premier avocat général des FARDC avait affirmé que la plupart de massacres des civils à Beni étaient liés aux conflits de terre.
<i>“Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il y a des conflits de terre mal gérés qui peuvent être une explication de la concentration des massacres dans le secteur Beni-Mbau, il y a des massacres qui ont été perpétrés par des ADF, par procuration, sur incitation de certains chefs et certaines notabilités”</i>, avait déclaré le Général-major Mukunto Kiyana.
En octobre 2016, les autorités de la province du Nord-Kivu avait déjà organisé un “dialogue social” à Oicha pour renforcer la cohésion entre les communautés locales et la confiance entre les acteurs de protection et la population locale dans le territoire de Beni.
<b>Yassin Kombi depuis Beni</b>