RDC: Pour l’AETA, l’actuel fichier électoral préjudicie certaines provinces comme le Kongo Central

<strong><em>Alors que l’annexe à la loi électorale portant sur la répartition des sièges a été votée par les deux chambres du parlement, certains membres de la société civile continue à critiquer les chiffres qui ont servi de base à la répartition de sièges pour les prochaines législatives.</em></strong>

La plateforme Agir pour les Élections Transparentes et Apaisées (AETA) affirme avoir noté « un flou » qui caractérise les chiffres présentés, le 6 avril 2018, par la CENI sur le fichier électoral. Dans un communiqué publié le vendredi dernier, la structure dit constater des incohérences entre les Statistiques brutes des électeurs inscrits (46.057.894), les électeurs centralisés (46.542.289), les électeurs radiés après nettoyage (6.254.902), les mineurs doublons (29.151) et les électeurs valides (40.287.387).

<em>« Les déséquilibres et les disproportions existant entre les prévisions initiales d’enrôlés faites par la CENI, le poids démographique de 2016, les chiffres d’enrôlés buts et les enrôlés nets après nettoyage dans nombre de provinces. Pour illustration, dans les provinces de l’ITURI, du SANKURU, de la LOMAMI, du Sud-Kivu, pour ne citer que celles-ci, les chiffres d’enrôlés réalisés laissent penser à un « <strong>Boom vertigineux de l’électorat</strong> » difficile à justifier et avec incidences négatives sur d’autres provinces, du reste, préjudiciées telles le Kongo Central, la ville-province de Kinshasa, le Kasaï Oriental, le Tanganyika, le Lualaba, etc. »,</em> note l’AETA.

L’organisation dit constater que plus de la moitié des provinces ont réalisé un score d’enrôlés « de loin » au-delà aussi bien des prévisions initiales faites par la CENI que de l’intervalle reconnue par les standards internationaux, soit entre 40 à 44%. Pour l’AETA, cela soulève autant d’interrogations, surtout concernant les provinces en proie à l’insécurité endémique et dont les populations sont en perpétuel déplacement interne.

<em>« Les déséquilibres et disproportions sus-évoqués corrompent les exigences d’équité, de justice, d’inclusivité et de symétrie électorales dans la répartition des sièges avec un impact pernicieux sur la représentation démocratique au niveau de l’Assemblée Nationale et du Sénat »,</em> ajoute l’organisation.

L’AETA demande au Parlement de soumettre à l’examen les rapports mi-parcours des réalisations du processus électoral soumis par la CENI afin de formuler des recommandations et orientations à même de permettre l’amélioration et l’efficacité de sa mission et de jeter des bases solides pour l’avenir des élections en RDC.

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