RDC : Le gouvernement satisfait du renforcement du mandat de la Brigade d’intervention de la MONUSCO

<b>Le gouvernement de la RDC se réjouit du renforcement du mandat de la Brigade d’intervention de la MONUSCO par la résolution 2409 du Conseil de sécurité. Les autorités congolaises affirment que cet ajustement intervient grâce à leur  lobbying notamment auprès de l’Union africaine et de la SADC.</b>

En effet, la résolution 2409 qui renouvelle le mandat de la MONUSCO donne à la Brigade d’intervention la possibilité de combattre les groupes armés avec ou sans l’intervention de l’armée congolaise (FARDC).

<i>«Notre lobbying auprès de nos partenaires de la SADC, de l’Union africaine et des pays membres du Conseil de sécurité y est pour beaucoup. Dès lors le Conseil de sécurité a intégré dans une certaine mesure la préoccupation gouvernementale de renforcement de l’efficacité de la Brigade d’intervention auquel un chapitre fourni est, pour la première fois, dédié depuis 19 ans»</i>, a dit le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, mardi 3 avril 2018, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.

La Brigade d’intervention est placée dorénavant sous l’autorité du commandant de la force de la mission onusienne au pays. La 2409 demande à cette unité spéciale d’initier des «<em> frappes ciblées et énergétiques</em> » contre les forces négatives.

<i>«Neutraliser les groupes armés au moyen de la Brigade d’intervention, qui est placée sous le commandement direct du commandant de la force de la MONUSCO : à l’appui des autorités de la République démocratique du Congo, sur la base des informations recueillies et analysées et compte dûment tenu de la nécessité de protéger les civils et de réduire les risques avant, pendant et après toute opération militaire, menée par l’intermédiaire de la Brigade d’intervention et avec l’appui de l’ensemble de la MONUSCO, agissant seule ou avec les FARDC, des offensives ciblées et énergétiques en République démocratique du Congo, en faisant preuve d’une grande mobilité et adaptabilité et dans le strict respect du droit international, y compris le droit international humanitaire (…) »,</i> dit la résolution.

Une raison pour le gouvernement de la RDC d’espérer voir la situation sécuritaire s’améliorer sur le terrain. <i>« Le gouvernement s’attend donc à une plus grande performance et force de frappe du partenariat entre la Brigade d’intervention avec les FARDC avec des résultats palpables sur terrain face aux groupes armés, principale menace face aux populations civiles », </i>avait déclaré le chef de la diplomatie congolaise.

Sur demande du secrétaire général de l’ONU, le Conseil de sécurité avait en 2013 voté la résolution 2098 pour constituer la Brigade d’intervention avec l’objectif de permettre à la MONUSCO « d’imposer la paix ». Avec une capacité d’environ 3 000 hommes, cette « unité spéciale » est composée des militaires tanzaniens, Sud africains et Malawites. Elle est déployée essentiellement dans la province du Nord-Kivu qui fait face aux multiples groupes armés étrangers et locaux.

<b>Patrick Maki</b>