RDC: L’opération militaire “Tunapenda amani” pour pacifier Djugu

<b>L’armée congolaise (FARDC) annonce la deuxième phase de son opération dans le territoire de Djugu (Ituri). Selon le Lieutenant Jules Ngongo, porte-parole militaire dans cette partie du pays, l’opération est dénommée “Tunapenda amani” (Nous voulons la paix).</b>

L’opération a été lancée il y a deux mois. Dans sa première phase, elle visait le déploiement des forces de l’ordre et de sécurité dans le territoire de Djugu. Milieu meurtri par des tueries de plus de cent civils, selon les autorités.

Le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo affirme que cette deuxième phase de l’opération consiste à pacifier la zone et comprend également deux étapes.

<i>“Nous allons sensibiliser tous ces jeunes qui ont perdu la raison en détenant les armes à feu et des armes blanches  en s’attaquant à la population, aux positions des FARDC et de la police nationale congolaise. C’est la première approche qui demande la conjugaison d’efforts de la part de tout le monde pour la paix dans le territoire de Djugu”</i>, a-t-il dit.

A côté de la sensibilisation, l’armée met en place un mécanisme de coercition afin de contraindre les récalcitrants à désarmer.

<i>“La deuxième approche c’est l’imposition de la paix dans le territoire de Djugu parce que dès lors que nous avons lancé le message pour déposer les armes et qu’il y ait des gens qui n'obtempèrent pas, nous passerons à l’imposition de la paix en  écartant tous ces terroristes qui détiennent les armes qui sèment la mort et la désolation au sein de la population”</i>, a ajouté l’officier.

Plus de deux milles cases ont été incendiées dans différents villages du territoire de Djugu suite aux violences intercommunautaires qui ont éclaté en décembre dernier dans cette zone. Plus de 57 000 personnes ont fui vers l’Ouganda alors que des centaines sont cantonnées près de l'hôpital général de référence de Bunia.

L'Administrateur du territoire de Djugu, Alfred Bongwangela affirme qu’une baisse de cas d’attaques s’observe ces derniers jours dans sa juridiction grâce “aux efforts des forces de sécurité”.

<i>“Suite au déploiement des forces de sécurité, les choses sont en train de changer sur le terrain. Nous sommes en train d’aller vers un calme absolu. Ces jours il y a moins d’attaques, nous espérons que la situation ira mieux  davantage”</i>, a-t-il confié.

<i>“Le terrain nous dicte maintenant les méthodes qu’il faut adopter”</i>, a signifié le porte-parole de l’armée.

<b>Patrick Maki</b>

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