RDC : Les violences se rapprochent de Bunia et aggravent la crise sécuritaire et humanitaire

<span style="font-weight: 400;">La crise sécuritaire et humanitaire dans le territoire de Djugu est loin de se calmer. Les indicateurs présentés par la communauté humanitaire, présente en Ituri, démontrent que, depuis le 2 mars, la situation s’empire. Les violences ont même tendance à se rapprocher de la ville de Bunia, chef-lieu de la province, qui continue à accueillir les déplacés.</span>

<span style="font-weight: 400;">A Bunia, les jeunes de plusieurs quartiers organisent des patrouilles pour sécuriser la ville.</span>

<span style="font-weight: 400;">Depuis décembre 2017, dans le territoire de Djugu, plus de 300.000 déplacés et plus de 120 morts ont été recensés, d’après les sources onusiennes. Selon les acteurs humanitaires, ces chiffres sont d’ailleurs minimalistes étant donné qu’à cause de la violence, plusieurs zones sont encore inaccessibles.</span>

<span style="font-weight: 400;">Ces déplacés sont concentrés à Djugu, à Bunia, à Mahagi, à Kpandroma et dans d’autres zones.</span>

<i><span style="font-weight: 400;">« La crise humanitaire en Ituri est inquiétante. Chaque jour, nous voyons des violences et de nouveaux déplacés. Il y en a qui sont dans des zones inaccessibles. Ce qui fait qu’on ne sache pas exactement l’ampleur de la crise. Il n’y a pas un territoire d’Ituri qui est épargné par ce phénomène des déplacés », </span></i><span style="font-weight: 400;">a dit Fernando Arroyo, numéro deux du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha) en RDC, qui revient d’une mission à Bunia.</span>

<span style="font-weight: 400;">Selon le constat de ce cadre de OCHA, ces déplacés vivent dans une précarité qui nécessite une intervention d’urgence.</span>

<i>« La première urgence est l’eau, l’assainissement, la sécurité alimentaire, la protection, l’éducation, les besoins fondamentaux qu’ils ont abandonnés dans leurs villages d’origine. Peut-être que le besoin le plus immédiat est la protection physique et la protection en tant que droits de l’homme », </i>a-t-il ajouté<i>.</i>

<span style="font-weight: 400;">Un plan humanitaire de trois mois a été élaboré pour pallier aux premiers besoins. Ce plan ne couvre que les zones accessibles et ne peut concerner que 50.000 personnes. Ce plan multisectoriel coûte environ 9 millions de dollars américains. Jusque-là, 4 millions de dollars ont été mobilisés.</span>

<span style="font-weight: 400;">Un autre plan plus général est en élaboration par la communauté humanitaire pour intégrer tous les besoins.</span>