Kasaï Central : Deux civils tués par balles lors d’une opération militaire contre un chef milicien

<b>Deux personnes ont été tuées par balles, ce lundi 12 mars 2018 matin, dans la localité de Kankunku, en territoire de Dibaya (Kasaï Central), a appris ACTUALITE.CD. Les autorités expliquent que les infortunés ont trouvé la mort alors que l’armée menait une opération de traque d’un chef milicien. </b>

Des sources de la société civile locale affirment que les militaires ont ouvert le feu, ce lundi dans la matinée, sur une foule qui se recueillait à un lieu de deuil. Les faits se sont déroulés dans la localité de Kankunku, 65 km dans l’Est de Kananga.

<i>“Deux camions de l'armée sont arrivés à Kankunku, ce dimanche soir. Tôt ce matin, des militaires sont arrivés à pieds à un deuil et ont ouvert le feu sur les personnes qui se recueillaient”</i>, a relaté un membre de la société civile locale qui a requis l’anonymat. <i>“Tshipamba Kamale et Kalanga Bakole ont été tués sur le champ. Tshitita Beya est grièvement blessé. La population a fui dans la brousse”</i>, a-t-il ajouté.

Dans la soirée, le gouverneur du Kasaï Central, Denis Kambayi Cimbumbu, a affirmé être au courant de l’incident. Au cours d’une conférence de presse, il a révélé qu’il s’agissait d’une opération de traque de l’armée contre un chef milicien au cours de laquelle les deux personnes ont été tuées.

Sur place, le gouverneur indique que “<em>des armes abandonnées</em>” par le fugitif ont été retrouvées.

<i>“Les militaires recherchaient le chef milicien Nsabanga qui a pris fuite et a abandonné des armes automatiques”</i>, a précisé le gouverneur du Kasaï Central.

Selon la société civile, lors de l’opération, les militaires ont incendié plusieurs maisons d’habitation à Kankunku où, selon eux, le chef milicien Nsabanga se cacherait. Depuis le début de cette année, l’armée met à la charge du chef milicien Nsabanga plusieurs actes de violences dans la zone.

Début janvier, quatre militaires en garnison à l'aéroport de Kananga avaient été tués dans des attaques attribuées par l’armée, lors d'un raid à Nsabanga.

<b>Sosthène Kambidi</b>

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