Sud-Kivu: La société civile accuse Claude Nyamugabo “d’usurpation du pouvoir” avant la validation de l'élection par la Cour d’appel

Les organes de la société civile du Sud-Kivu dénoncent ce qu’ils qualifient de “prise des fonctions prématurées” par le gouverneur nouvellement élu, Claude Nyamugabo, avant que la Cour d’appel ne proclame les résultats définitifs de l’élection.

Les forces vives affirment que le nouveau gouverneur mène  illicitement des activités officielles au détriment de Gabriel Kalonda, gouverneur ad intérim du Sud-Kivu après la démission de Marcellin Cishambo.

<i>“Claude Nyamugabo agit à l’encontre de la loi, en menant des activités à la hauteur officielle et pourtant il n’est pas encore investi gouverneur de province jusque-là par la Cour d’appel de Bukavu”</i>, a dit à Jean Chrysostome Kijana, président de la Nouvelle dynamique de la société civile au Sud-Kivu.

La société civile reproche également à Claude Nyamugabo le fait d’avoir effectué une mission d’inspection de terrain où sera érigé un stade moderne  de football à Nyantende dans le territoire de kabare, l’échange “officiel” avec  une délégation des femmes de la province réclamant 40% de représentativité dans le prochain gouvernement.

<i>“Nyamugabo s’est permis d’aller convaincre les agents du gouvernement  qui sont en grève à retourner dans leurs différentes activités, sans oublier qu’il roule déjà en ville en cortège comme un gouverneur déjà investi”</i>, a ajouté le président de la Nouvelle dynamique de la société civile.

La société civile promet une “surprise” à la nouvelle autorité provinciale au cas où elle ne revient pas à “l’ordre”.

La Cour d’appel de Bukavu se prononcera le 12 septembre prochain pour confirmer l’élection de Claude Nyamugabo comme gouverneur du Sud-Kivu.

<b>Janvier Barhahiga</b>