Le porte-parole du gouvernement affirme que les autorités sont prêtes à réagir aux menaces de l'Opposition qui envisage d'appliquer l'alinéa 1 de l'article 64 de la constitution en cas de la non-tenue des élections en décembre 2017 comme prévu dans l’accord de la Saint-Sylvestre. Dans une interview ce mardi 11 juillet 2017 à ACTUALITE.CD, Lambert Mende affirme qu’à son tour, le pouvoir actionnera l’alinéa 2 du même article pour faire “match nul”.
<b>Comment comptez-vous faire face à la réaction de l’opposition qui appelle à l’application de l’article 64 de la Constitution ?</b>
Il ne faut pas saucissonner l’article 64. Nous soutenons l’article 64. S’ils invoquent l’alinéa 1, nous allons invoquer l’alinéa 2 qui interdit de faire n’importe quoi dans le pays. On ne doit pas faire un coup d’État quand il y a un problème dans le pays. Vous devez résoudre les problèmes selon le mécanisme prévu par la Constitution. Donc arrêtez de saucissonner la Constitution.
<b>On vous accuse de vouloir instaurer la dictature dans le pays…</b>
C’est la CENI qui a annoncé le report des élections. Alors la CENI n’est pas le pouvoir. Elle est composée de la Majorité, de l’Opposition et de la Société civile. De la même façon que le parlement est composé. Alors, arrêtez de casser le sucre sur le dos de ce que vous appelez le pouvoir, profitant de n’importe quel événement pour salir ceux qui gouvernent le pays. Donc attendez que les trois organes se réunissent pour qu’ils reçoivent le rapport de la CENI qui est seule habile à organiser les élections, parce qu’apparemment tout le monde veut se faire expert à l’organisation des élections. Donc la CENI n’est pas le pouvoir.
<b>Pourquoi l’installation de CNSA traîne ?</b>
Ce n’est pas à la Majorité d’installer le CNSA ni au gouvernement. Nous savons que le CNSA est en train d’être installé. Ça aurait été déjà installé, n’eut été l’absence du président du sénat qui avait reçu mandat avec son homologue de l’Assemblée nationale de président de la République qui les a chargés sur cette question là exactement comme il avait cherché les évêques de faire les négociations du 31 décembre 2016.
<b>Ce mandat est pourtant contesté…</b>
Pour quelle raison ? Le président donne mandat aux évêques, c’est valable. Et quand il donne aux deux présidents du Parlement, ce n’est pas valable ? C’est au nom de quel principe ?
<b>Mais les deux présidents du Parlement sont partie prenante…</b>
Et les évêques ne sont-ils pas partie prenante ? Vous voulez que je vous cite certains évêques et les partis auxquels ils appartiennent ? Les deux présidents du Parlement peuvent être partie prenante mais ils ont reçu mandat du président, nous le respectons.
<b>Interview réalisée par Stanys Bujakera</b>
<iframe src="https://w.soundcloud.com/player/?url=https%3A//api.soundcloud.com/track…; width="100%" height="450" frameborder="no" scrolling="no"></iframe>