La prison civile de la ville de Kananga (Kasaï Central) est en état de délabrement très avancé, annonce le rapport d’une équipe de la Monusco après une visite le mercredi 5 juillet 2017.
«<i>Dans cet établissement où vivent 513 détenus préventifs, 180 condamnés, 15 enfants en conflit avec la loi et 16 enfants accompagnant leur mère. L’atelier de menuiserie réhabilité par la Monusco, l’atelier de couture et le bureau du surveillant en Chef ont été transformés en dortoirs. Il en est de même pour le garage qui est devenu une salle de parloir, pour éviter, selon le directeur de la prison, l’étouffement, les maladies, etc</i>», indique le rapport.
D’après le rapport, le directeur de la prison centrale de Kananga plaide pour la réhabilitation de l’établissement afin d’offrir des opportunités futures de réinsertion dans la vie civile à toutes ces personnes incarcérées. L’autorité de la maison carcérale exprime également la nécessité de séparer les enfants des adultes et le renforcement de l’effectif du personnel pénitentiaire de cet établissement.
La prison centrale de Kananga date de 1951. Initialement prévue pour accueillir environ 300 personnes, la prison compte actuellement près de 824 détenus alors que le directeur de cette prison rapporte que l’entrée principale ne respecte pas les normes en matière de sécurité. Une situation qui inquiète d’autant plus que ces derniers temps la RDC connaît des évasions massives dans diverses prisons sur l’étendue de son territoire.
La première évasion a eu lieu le 17 mai dernier à la prison centrale de Makala à Kinshasa avant que ça ne se reproduise quelques jours après à Kasangulu au Kongo central, à Kalemie, à Kangbayi à Beni, sans oublier des attaques armées aux parquets de Matete et de Kalamu à Kinshasa.
<b>Christine Tshibuyi</b>