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Meurtre des experts de l'ONU : Un couac à l'audience de ce lundi 26 juin
Femme
- Sécurité
- Lundi 26 juin 2017 - 17:01
Le tribunal militaire de garnison de Kananga a poursuivi, ce lundi, l'instruction dans deux affaires portant sur le meurtre de deux experts de l'ONU. Dans la première cause, le magistrat militaire a présenté, outre les deux prévenus habituels Evariste Ilunga et Daniel Mbayi Kabasele, deux autres prévenus arrêtés la semaine dernière au village Moyo Musuile, à environ 50 km à l'Est de Kananga.
Aux dires du magistrat militaire, les prévenus ont été arrêtés à côté du puits dans lequel était enfouie l'une des motos du cortège des experts, en mars dernier. Au stade de la qualification des infractions, le parquet militaire a été mis en difficulté par les avocats de la défense sur la validité du procès-verbal de saisie des objets. Sur le papier, les objets repris par le parquet militaire n'ont pas été reconnus par le greffe.
La tension est montée entre le parquet militaire et les avocats de la défense lorsque ces derniers ont dénoncé le fait que le ministère public voulait fabriquer une pièce à conviction en pleine audience. Il s'agit de la bouteille de la boisson locale "tshitshiampa" présentée comme ingrédient dans les pratiques fétichistes attribuées aux miliciens Kamuina Nsapu. Cette bouteille ne figurait pas parmi les pièces présentées par le greffe. Les avocats ont ainsi accusé le parquet militaire de chercher à se la procurer séance tenante.
Face à la tension, le tribunal militaire a décidé de passer outre cette nouvelle pièce à la grande satisfaction des avocats de la défense. L'audience a été suspendue et va reprendre ce mardi à 9 heures.
Dans la deuxième affaire qui a des liens avec la première, le parquet militaire poursuit cinq policiers de l'infraction d'évasion des détenus. Dans cette deuxième affaire, le parquet militaire a requis la prison à perpétuité contre les 5 policiers dont un est en fuite. Ces policiers sont accusés d'avoir fait évader un des principaux suspects du meurtre des experts à Bunkonde. Après réplique des avocats de la défense, l'affaire a été prise en délibéré.
<strong>Sosthène Kambidi</strong>
