Evasion à Makala : des personnes dangereuses à nouveau en liberté dans la capitale?

<span style="font-weight: 400;">La population de Kinshasa est particulièrement inquiète à l’idée de revoir malfaiteurs et criminels en liberté après les évasions massives, quasi-dignes d’un film hollywoodien, survenues le mardi 17 mai 2017 à la prison centrale de Makala, appelée récemment Centre pénitencier et de rééducation de Kinshasa (CPRK).</span>

De l’avis de plusieurs personnes, il y a un risque réel d’un retour de la criminalité dans la ville de Kinshasa après ces évasions, étant donné que l’autorité pénitentiaire et administrative se trouvent jusqu’à présent dans l’impossibilité de  donner une liste et le nombre exact des personnes évadées.

<i><span style="font-weight: 400;">“L’État doit trouver une solution parce que ces malfaiteurs avaient été incarcérés. Maintenant qu'ils sont libres, le taux de criminalité va augmenter”,</span></i><span style="font-weight: 400;"> se plaint Mme Felly, une habitante du quartier Imbali, dans la commune de Masina.</span>

Le bourgmestre de la commune de Selembao, Fidèle Mpayi, a reconnu qu’un nombre massif de personnes se sont évadées de la prison et a annoncé cet après-midi à ACTUALITE.CD que la police a déjà réussi à remettre la main sur 179 d'entre elles. A contrario, la population dénonce des arrestations arbitraires des personnes confondues avec des prisonniers évadés.

<i><span style="font-weight: 400;">“Les jeunes garçons sont en insécurité, les policiers procèdent à des arrestations arbitraires, donc des innocents”</span></i><span style="font-weight: 400;">, a fait savoir Sephora Malaba, une étudiante.</span>

Pour éviter ce genre d’erreur, la population se dit prête à collaborer avec la police après l'appel de son porte-parole,  le Colonel Ézéchiel Mwanamputu,  mardi dans la soirée pour mettre la main sur les vrais prisonniers évadés.

La ville-province de Kinshasa a été ainsi plongée dans la panique très tôt matin hier mardi 17 mai qui coïncide avec la commémoration de la journée de la libération par l’AFDL. Des jeeps remplies d'éléments de forces de police ont sillonné les rues de la capitale et une présence accrue d’agents de sécurité après les événements survenus à la prison centrale de Makala où plusieurs personnes se sont évadées dont le chef spirituel du mouvement politico-religieux Bundu Dia Mayala (BDM), Ne Mwanda Nsemi.

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<strong>Judith Booto et Kevin Zodi (Stagiaires IFASIC)</strong>

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