Environ cinquante personnes ont été tuées lors des affrontements jeudi 6 et vendredi 7 avril 2017 entre les présumés miliciens de Kamwina Nsapu et l’armée dans les villages de Kabawu, Sungi et Sangila, dans le territoire de Mweka (province du Kasaï).
A en croire Albert Nkashama, coordinateur de la chefferie Bushong, à Mweka, qui signale que le bilan est encore provisoire, les corps des victimes identifiées comme les miliciens de Kamwina Nsapu, gisent encore par terre. Un militaire FARDC grièvement blessé aux jambes reçoit des soins dans un centre de santé de Sangila.
«Les inciviques ont été mis en déroute par les commandos des FARDC et que le nombre de tués serait de soixante», a dit pour sa part l'administrateur du territoire de Mweka, Jean Shesh, au téléphone d’ACTUALITE.CD, ajoutant qu’il faut attendre le bilan final de la hiérarchie militaire dans la région.
Un officier de l’armée contacté a indiqué que les militaires arrivés à Mweka se sont affrontés avec les miliciens à Kabawu (35 km de Mweka) ensuite à Sungi et à Sangila. Les miliciens en débandade se sont repliés au poste d'Etat de Kampungu vers Luebo qu'ils contrôlent depuis le 29 mars 2017.
Par ailleurs, des policiers ont abattu un jeune présenté comme milicien Kamwina Nsapu dans la parcelle d'Evariste Boshab, la nuit de ce vendredi 7, dans la cité de Mweka. Selon le coordinateur de la chefferie Bushong, ce jeune s'est présenté à la radio de Boshab et a dit aux policiers qu'il était Kamwina Nsapu et qu'il venait incendier la radio et la résidence du cadre du PPRD.
Pendant ce temps, une grande partie de la population de Mweka a trouvé refuge en brousse et la psychose gagne de plus en plus la cité.
<strong>Sosthène Kambibi</strong>