Le président du Groupe S&D au Parlement européen Gianni Pittella a qualifié d’inacceptable le fait que Kabila reste au-delà du 19 décembre 2016
« La tentative de Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de son mandat est inacceptable et constitue à la fois un danger pour la République démocratique du Congo (RDC) et pour l'ensemble de la région des Grands Lacs, qui va souffrir d'une nouvelle vague d'instabilité. Nous croyons fermement que le respect de la démocratie, de la paix et le transfert pacifique du pouvoir doit désormais être la seule priorité pour toutes les forces politiques de la République démocratique du Congo. Malheureusement Kabila montre encore et encore son désir de faire le contraire ».
Pour sa part, Cécile Kyenge, eurodéputée, membre du même groupe parlementaire a rajouté
« Sauf surprise de dernière minute, tout laisse penser que le glissement tant décrié sera malheureusement perpétré et Kabila apparaît toujours plus résolu à maintenir illégalement le pouvoir présidentiel au Congo. L’État de siège en vigueur à Kinshasa et dans les principales métropoles du pays vient ainsi plomber l’élan démocratique qui s’était manifesté et ramène la RDC aux terribles années de l’autoritarisme. Nous prenons acte, avec bien des regrets, des comportements antidémocratiques mis en œuvre par les autorités congolaises et nous-nous tenons prêts à adopter tout ce qui sera possible pour préserver les droits fondamentaux des citoyens congolais.
« L’Union européenne ne saurait continuer à soutenir un pays qui ne respecte pas les délais des mandats constitutionnels, du sommet de l’État jusqu’aux municipalités de l’arrière-pays. Face à la confirmation du glissement et de l’instauration d’un régime illégale et illégitime, conduit d'une main de fer par Kabila, l’Union Européenne doit elle aussi prendre ses responsabilités ».