Zeid Ra'ad Al Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, a eu des mots durs jeudi 22 septembre au sujet de la situation en RDC.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">« Je suis profondément attristé par l'explosion de violence survenue récemment dans la capitale, Kinshasa. Le nombre important de victimes civiles, l'incendie du siège de plusieurs partis politiques et la situation toujours très tendue sont un avertissement clair qu'une crise de grande envergure pourrait survenir très prochainement », a dit le Haut-Commissaire. « Les signes sont là, et les autorités doivent abandonner leur position extrêmement conflictuelle et construire des ponts avec l'opposition. »</blockquote>
<strong>Des civils ont été tués par des tirs dans la tête ou à la poitrine.</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100">« Des civils ont été tués par des tirs dans la tête ou à la poitrine, et je condamne fortement la force excessive dont ont clairement fait usage les forces de défense et de sécurité à l'encontre de manifestants dans la capitale. Je suis tout particulièrement choqué par des rapports selon lesquels des hommes en uniforme ont directement pris part à certaines des attaques contre les sièges de six partis politiques d'opposition, dont celui de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) », a ajouté M. Zeid. « Il s'agit, sans aucun doute possible, d'une attaque contre la démocratie et les droits de l'homme les plus fondamentaux. Ce dont la RDC a besoin aujourd'hui, c'est d'un climat plus favorable à un dialogue inclusif et à des élections libres et équitables. »</blockquote>
<strong>La Garde républicaine pointée du doigt.</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Le déploiement de la Garde républicaine pour contrôler la foule, en dépit de leur forte implication dans des cas d'usage excessif de la force ayant fait de nombreuses victimes lors des élections de 2011, est profondément préoccupant. J'exhorte le gouvernement à retirer la Garde républicaine des rues sans aucun délai et à déployer, à la place, des forces de police formées de manière adéquate et dotées d'un équipement approprié pour contrôler les foules »,</em> a-t-il dit.</blockquote>
<strong>Un dialogue réellement inclusif souhaité.</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Lors de ma visite en RDC en juillet dernier, j'avais souligné que le pays était à un moment charnière, avec une hausse des tensions et l'approche d'échéances électorales cruciales. J'avais aussi averti que l'incertitude politique pourrait aboutir à une crise grave et à une flambée de violence. Pour quitter cette trajectoire dangereuse, un dialogue réellement inclusif doit être rétabli et toutes les parties en présence faire preuve de retenue. Il est absolument crucial de garantir que justice soit faite pour les nombreuses violations des droits de l'homme survenues cette semaine, grâce à une enquête rapide, transparente et impartiale, »</em> a-t-il dit.</blockquote>