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RDC: au moins 16 civils dont un chef de village tués dans plusieurs attaques de CODECO à Djugu
Femme
- Sécurité
- Vendredi 19 avril 2024 - 15:07
Au moins 16 civils ont été tués dans une triple attaque des miliciens CODECO mercredi dernier, au village Toko, dans le secteur des Banyali Kilo en territoire de Djugu (Ituri). Selon les sources locales, les victimes étaient d’abord prises en otages avant d'être décapitées. Parmi ces personnes, un chef de village et des creuseurs artisanaux d'or.
"Ces miliciens ont enlevé 4 personnes au village Abombi où elles faisaient leurs activités minières, parmi lesquelles figure le chef du village Matete. Nous avons appris par la suite qu'elles ont toutes été exécutées. Au groupement Kirongozi au village Toko, ils ont pris 12 personnes qui ont été tuées, et ça nous inquiète énormément. Nous condamnons cet acte, car nous avons des autorités en place qui ne réagissent pas face à ces genres de situation", explique à ACTUALITE.CD Basiloko Toko Jean Robert, président de la société civile locale.
Une autre source de la notabilité locale confirme ce bilan, en attendant elle précise que d’autres personnes sont portées disparues.
" Je vous confirme qu’au village Risasi, dans le groupement Wazabo, les miliciens CODECO ont fait incursion et ont emporté trois personnes dont le chef du village Matete. Toujours dans le même groupement au village Mambeu, ils ont tué plusieurs personnes. Et là, nous attendons encore le bilan définitif mais nous avons déjà un corps qui est déjà retrouvé et d’autres corps gisent dans la brousse ", dit cette source.
Les attaques des miliciens CODECO contre les carrés miniers sont fréquentes dans le territoire de Djugu dont une partie est riche en or. C’est surtout dans la chefferie des Banyali Kilo où les CODECO ont multiplié leur activisme. En Décembre 2022, le gouverneur militaire, lors de son itinérance dans cette partie, avait promis d’éradiquer les miliciens de mais une promesse non réalisée jusqu’à ces jours alors que l’état de siège en vigueur depuis plus de deux ans n’ont pas produit le résultat attendu.
Freddy Upar, à Bunia
