Alors que la situation sécuritaire et socio-économique continue à se dégrader, l'ancien candidat président de la République Martin Fayulu a émis, ce lundi 2 juin, le vœu de rencontrer Félix Tshisekedi.
Dans une adresse à la Nation, le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé) a rappelé à Félix Tshisekedi son devoir de ne pas laisser l'actuelle génération être celle qui verra le Congo se désintégrer.
" Monsieur Tshisekedi, Vous avez le devoir de ne pas laisser notre génération être celle qui aura vu le Congo se désintégrer. J’en appelle à un sursaut d’honneur et de responsabilité. Je veux vous voir, non pas pour une faveur, mais pour une discussion directe, sans faux-semblants, sans compromission mais par patriotisme, afin de trouver une issue digne à cette crise existentielle ", a lancé Martin Fayulu, un des leaders de l'opposition.
Pour Martin Fayulu, il est temps d'appliquer le contenu de l'hymne national de la RDC pour parvenir à la cohésion nationale.
" Oui, s’il faut mourir pour que le Congo renaisse, alors mourons. Mais que notre mort soit utile. Que ce combat soit celui de la résurrection nationale. Peuple congolais, ‘’Dressons nos fronts longtemps courbés’’, ces paroles de notre hymne national ne doivent plus rester des mots vides. Face au danger de mort, le sauvetage est la seule issue. Levons-nous, unis, tous ensemble. Soyons déterminés. Refusons la fatalité. Choisissons la patrie. Construisons enfin cette cohésion nationale, fruit espéré de tant de sacrifices, que le sang versé n’a jamais vu naître. Le Congo nous appelle. Le Congo nous attend. Le Congo a besoin de chacun de nous. Nous avons besoin de cohésion nationale ", a interpellé Martin Fayulu.
Si le pays fait face à l'agression rwandaise via la rébellion du M23, l'actuel régime de Félix Tshisekedi accorde plus d'importances aux initiatives extérieures et ne s'inscrit pas dans le schéma d'un dialogue national tels que voulu par certaines forces socio-politiques congolaises.
Pour Félix Tshisekedi, jusque-là seul le dialogue menait par son conseiller spécial en matière en matière de sécurité compte. Une démarche contestée par plusieurs leaders politiques de l'opposition. Depuis la fin de ces consultations, le gouvernement d'Union nationale tant attendu n'est pas toujours connu.
Clément Muamba