Est de la RDC : les pays signataires de l'accord cadre d'Addis-Abeba saluent les consultations menées par l'UA et la facilitation SADC-EAC

Photo d'illustration
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Les pays signataires de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région ont salué les initiatives de paix en cours pour le retour de la paix dans l'Est de la RDC. C'est l'une des recommandations issue de la 12e réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l'Accord-cadre tenue mercredi 28 mai 2025 en Ouganda.


"Saluons les efforts conjoints de paix de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) et de la SADC, lancés lors du premier Sommet conjoint des chefs d'État et de gouvernement de la CAE et de la SADC, tenu le 8 février 2025 à Dar es-Salaam, en République-Unie de Tanzanie. Saluons le deuxième Sommet conjoint CAE-SADC, tenu virtuellement le 24 mars 2025, qui a désigné le Groupe de facilitateurs CAE-SADC chargé de soutenir une paix durable dans l'est de la RDC, notamment la nomination de deux femmes facilitatrices, ce qui constitue une étape importante et louable vers l'institutionnalisation du leadership et de la participation des femmes aux processus de paix", dit le communiqué final de la réunion rendu public sur le site de la Présidence Ougandaise.

Et de poursuivre :

"Remercier Son Excellence João Manuel Gonçalves Lourenço, Président de la République d'Angola, Président en exercice de la CIRGL et Président en exercice de l'Union africaine, pour ses efforts inlassables et concrets dans le cadre du Processus de Luanda et saluer Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé, Président du Conseil de la République du Togo, comme nouveau Médiateur désigné par l'UA entre la RDC et le Rwanda. Saluer les consultations initiales menées par le Président Gnassingbé dans la région et la réunion convoquée avec le Groupe de Facilitateurs de la CAE-SADC le 17 mai à Lomé, au Togo, afin de renforcer la coordination et la complémentarité des rôles et des actions".

Les pays signataires ont souligné l'importance d'assurer la coordination des efforts diplomatiques internationaux en soutien aux efforts entrepris par le Médiateur désigné par l'UA et le Groupe de facilitateurs CAE-SADC, en s'appuyant sur les progrès réalisés dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi.

"Saluons les efforts de paix facilités par l'État du Qatar et les États-Unis d'Amérique, ainsi que la signature d'une déclaration conjointe par le gouvernement de la RDC et le M23 le 23 avril 2025 à Kinshasa et Goma, en RDC respectivement, ainsi que la signature d'une Déclaration de principes entre la RDC et le Rwanda à Washington D.C. le 25 avril 2025 ; Exhortons tous les partenaires à soutenir ces initiatives et la mise en œuvre des décisions convenues, le cas échéant", ajoute le communiqué final.

Par ailleurs, les pays signataires et les participants ont rappelé la nécessité de mettre fin à l'impunité et à l'exploitation illicites des ressources naturelles au niveau de la région.

"Rappelons l'importance de la lutte contre l'impunité dans la région, notamment par la mise en œuvre intégrale de la Déclaration de Kinshasa sur le renforcement de la coopération judiciaire dans la région des Grands Lacs, signée en juin 2022 ; Soulignons également l'urgence de lutter contre l'exploitation et le commerce illicites des ressources naturelles dans la région, qui demeurent un facteur important d'instabilité. Appelons à des efforts accrus pour promouvoir une gestion responsable et transparente des ressources naturelles, notamment par la mise en œuvre intégrale des recommandations de l'atelier régional de haut niveau sur cette question, tenu en 2021 à Khartoum, au Soudan, ainsi que des sanctions prévues par le Protocole de la CIRGL relatif à la lutte contre l'exploitation illicite des ressources naturelles du 30 novembre 2006", ont-ils recommandé dans le communiqué final.

Le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a réuni samedi 17 mai dernier à Lomé le panel des facilitateurs désignés dans le cadre de la médiation africaine pour la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette rencontre s’inscrit dans les efforts de l’Union africaine pour rapprocher Kinshasa et Kigali, dans un contexte de tensions persistantes et de violences armées.

Autour de la table figuraient plusieurs anciens chefs d’État africains : Olusegun Obasanjo (Nigeria), Uhuru Kenyatta (Kenya), Mokgweetsi Masisi (Botswana), Catherine Samba-Panza (République centrafricaine) et Sahle-Work Zewde (Éthiopie). Ensemble, ils ont réaffirmé leur volonté d’harmoniser les initiatives de paix existantes, en fusionnant les processus de Nairobi et de Luanda dans une démarche unifiée.

Le médiateur et les facilitateurs ont insisté sur la nécessité d’une articulation cohérente entre leurs efforts respectifs, dans un cadre intégré. Ils ont également souligné l’importance d’une collaboration étroite avec les organisations régionales telles que la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE), la SADC, ainsi qu’avec les partenaires internationaux comme le Qatar et les États-Unis.

Clément MUAMBA