Affaire du coup d’Etat manqué : pour la gérante de l’Auberge chez Momo, son mari et ses employés, aucune preuve de leur commission des infractions poursuivies n’a été produite

Les prévenus dans l'affaire coup d'Etat manqué
Les prévenus dans l'affaire coup d'Etat manqué

La plaidoirie dans l’affaire du coup d’Etat manqué et de l’attaque de la résidence de Vital Kamerhe se poursuit au tribunal militaire de garnison de la Gombe, siégeant en audience foraine à la prison militaire de Ndolo. À l’audience de ce vendredi 30 août, il revenait aux prévenus de présenter leurs moyens de défense. 

Après l’Américain Zalman Polun Benjamin, les avocats représentant les intérêts de la gérante de l’Auberge chez Momo, de son mari et de ses employés se sont prêtés à l’exercice de défendre leurs clients. Dans leurs plaidoiries, ils mettent l’accent sur l’absence de preuve des infractions par leurs clients, accusés d’association de malfaiteurs et de financement du terrorisme.

Présentant leurs moyens, ces avocats soutiennent que tout au long de son réquisitoire, le ministère public n’a présenté aucune preuve de l’adhésion de leurs clients à ladite association de malfaiteurs, ni des rôles joués par chacun dans la tentative de coup d’état du 19 mai 2024, ni encore des différents actes posés. Ils ont aussi relevé qu’aucun aveu n’a été fait par leurs clients lors de l’instruction préparatoire ou encore pendant les audiences. En analysant les accusations de financement du terrorisme, ils ont également essayé de démontrer l’absence de preuve à l’encontre de leurs clients. En répliquant au ministère public qui a demandé l’irrecevabilité de la constitution de partie civile de leurs clients et de l’Auberge chez Momo, ces avocats ont réitéré leurs demandes de réparation tout en démontrant les préjudices subis.

Les prévenus sont poursuivis pour plusieurs infractions, dont l’association de malfaiteurs, attentat, terrorisme, financement du terrorisme, meurtre, tentative d’assassinat, détention illégale d’armes et munitions de guerre. La peine de mort a été requise à leur encontre, excepté pour Alain Kitimo. Des parties civiles ont demandé leur condamnation à des millions de dollars de dommages intérêts.

Clément Muamba