"Etre parlementaire se doit d'être vécu comme un devoir sacré et non un statut de privilège", dit Vital Kamerhe qui appelle à des réformes "pertinentes et courageuses"

Plénière de l'Assemblée nationale
Plénière de l'Assemblée nationale

Depuis la mise en place de la nouvelle constitution en 2006, l'Assemblée nationale est toujours accusée de ne pas assurer convenablement ses missions à savoir : légiférer et contrôler l'exécutif. Conscient de cet état de chose, le président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe a, dans son discours d'installation, émis le vœu de voir cette législature renforcer le contrôle parlementaire mais aussi mener des réformes "pertinentes et courageuses" pour le bien de la population.

"Que cette législature soit celle de stabilité institutionnelle qu'elle soit celle des réformes pertinentes et courageuses, qu'elle soit celle de la compétence dans le contrôle parlementaire mais aussi celle de l'équité et de la justice. Nous ne pouvons parvenir qu'en travaillant en équipe et dans la discipline en respectant l'heure de travail en ayant une régularité dans le contrôle parlementaire et dans la production législative. C'est au prix de cette discipline qui n'aliénera ni votre liberté ni votre esprit d'initiative que nous serons en mesure d'assurer la cohérence du travail parlementaire et d'aborder seulement les défis de cette législature", a déclaré Vital Kamerhe.

Il a appelé les députés nationaux à l'unité pour mieux répondre aux attentes de la population. Pour Vital Kamerhe, le rôle de parlementaire ne doit pas être perçu comme un privilège mais plutôt une responsabilité.

"Nous devons afficher l'unité et cette unité ne peut se refaire là où elle a été fissurée que par la reconquête de la dignité et de l'honneur, de la noblesse qui accompagne le travail parlementaire. C'est pourquoi je nous invite à plus d'abnégation et de sacrifices car être parlementaire se doit d'être vécu comme un devoir sacré et non un statut de privilège", a indiqué Kamerhe.

Et de poursuivre : "Pour mieux accomplir cette mission constitutionnelle il nous faut la réhabilitation du député national dans son honneur et dans sa dignité. Le député en tant qu'élu du peuple mérite respect et considération".

La mise en place du bureau définitif était la dernière mission du bureau provisoire que conduit Christophe Mboso. Elle est une étape importante en ce que le bureau définitif permettra à ce que l’Assemblée nationale joue son rôle dans les «urgences» du pays notamment sur la situation sécuritaire, socio-économique du pays mais aussi l'investiture de la prochaine équipe gouvernementale.

L'installation du bureau définitif de l'Assemblée nationale vient de clôturer la session extraordinaire inaugurale ouverte depuis fin janvier 2024.

Clément MUAMBA