Après la sortie de Christian Mwando, l’IRDH dénonce les propos tendant à  "raviver la mémoire du leadership sécessionniste" et saisit Moïse Katumbi

Moise Katumbi en meeting le 27 novembre à Bukavu
Moise Katumbi en meeting le 27 novembre à Bukavu

Au lendemain de l'appel de Christian Mwando, député national et haut représentant du président de Ensemble Pour la République, à la population à se tenir prêt pour défendre la victoire de Moïse Katumbi à la dernière présidentielle, l'Institut de recherche en droits humains (IRDH) basé à Lubumbashi, a écrit une lettre à Moïse Katumbi. A travers son appel, M. Mwando a notamment affirmé que "demain est un jour de combat parce que la gloire nous a été arrachée, parce que la victoire peut nous être volée et nous ne pouvons jamais l'accepter".

Dans sa lettre dont une copie est parvenue à ACTUALITE.CD, Hubert Tshiswaka, directeur général l’IRDH indique ce qui suit: 

"...Monsieur le Président, l’IRDH trouve inacceptable que votre parti ravive la mémoire du leadership sécessionniste katangais et des acteurs de l’épuration ethnique, dans le contexte où des millions de vos partisans sont légitimement touchés dans leur amour propre, du fait du dysfonctionnement des institutions de la République", peut-on lire dans cette lettre de l'Institut de recherche en droits humains adressée à Moïse Katumbi. 

L'Institut de recherche en droits humains explique dans sa correspondance que le député national et proche de Moïse Katumbi, devrait avoir de la retenue, et éviter de demander d’aller au combat, jusqu’au sacrifice suprême.

"Face à la stratégie du découragement, du dénigrement, du mépris, de la stigmatisation et d’injures, vous n’avez pas cédé. Vous ne vous êtes pas rapproché des terroristes du M23, soutenus par le Rwanda. De même, vous n’avez pas répondu aux appels de la nouvelle rébellion de Corneille Nangaa. IRDH estime que des irrégularités observées pendant le vote ne devraient vider votre profonde conviction dans la paix. Si, nonobstant vos remarques, la CENI proclamait Félix Tshisekedi comme le gagnant de cette présidentielle, appelez-le pour le féliciter. A défaut, votre équipe d’avocats devrait suivre la procédure légale du contentieux des résultats", a suggéré M. Hubert Tshiswaka. 

L’IRDH qui appelle le candidat Katumbi à ne pas encourager le discours de sécession. "Éloignez-vous de ce discours insinuant une nouvelle sécession, une nouvelle rébellion. Restez égal et logique avec vous-même", conclut la structure de la société civile du Haut-Katanga. 

José Mukendi, à Lubumbashi