L'organisation du 4e cycle électoral en République Démocratique du Congo est vivement critiquée dans l'environnement sociopolitique congolais notamment du côté de l'opposition. Parmi les griefs reprochés à ces élections, il y a notamment le retard dans le déploiement des matériels électoraux, la prolongation des jours du vote dans plusieurs centres à l'intérieur du pays.
Du côté de la CENI, cette décision est justifiée par le fait que tout Congolais a droit au vote et elle ne pouvait pas rester borné au respect d'un jour de vote tel que prévu dans la loi électorale. Pour l'archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo, cette manière de faire démontre à suffisance que la CENI n'était pas prête à organiser les élections le 20 décembre.
" Vous avez constaté vous même objectivement la CENI n'était pas prête à organiser les élections le 20 décembre 2023 mais la CENI a voulu faire pratiquement une organisation par défi parce qu'on avait dit qu'elle n'était pas prête (...). Voilà les conséquences, ça été un gigantesque désordre ", a-t-il déploré dimanche devant la presse à l'issue de la messe de Noël.
Le numéro Un de l'Église catholique en RDC dit craindre que ces élections n'apportent pas la sérénité au pays.
" Je suis très préoccupé que ces genres d'organisations d'élections n'apportent pas nécessairement la paix, la sérénité à notre pays en créant beaucoup de frustrations dans le cœur de tout ceux qui n'ont pas pu voter de tous ceux ont passé une journée, deux journées à attendre et trois jours après on apprend toujours qu'il y en a qui continue à voter et nous craignons que ce genre d'attitude finit par créer des mécontentements ", a prévenu Fridolin Ambongo.
Ce processus électoral est vivement critiqué du côté de l'opposition. Cette catégorie de la classe politique congolaise déplore les irrégularités et ratés enregistrées le vote mais aussi la prolongation du jour de vote au-delà du 20 décembre qui selon eux favorise la tricherie au profit du candidat à sa propre succession Félix Tshisekedi. D'après les données partielles actualisées de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Félix Tshisekedi a devancé ses adversaires politiques.
Ces résultats sont rejetés du côté de l'opposition depuis le début de sa publication par la Commission Électorale Nationale Indépendante. Le camp de Katumbi Chapwe et ses alliés vient de rejoindre la position d'un autre groupe de l'opposition composée de Martin Fayulu Madidi, Denis Mukwege Mukengere et d'autres candidats Présidents de la République qui ont appelé aussi à l'annulation de ces élections avec une nouvelle CENI recomposée. Une manifestation de l'opposition est annoncée déjà le mercredi 27 décembre prochain et l'autorité urbaine a été déjà saisie pour la cause.
Clément MUAMBA