Les opérations de vote se poursuivent ce lundi 25 décembre dans certaines circonscriptions électorales, notamment à Bapere, dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), largement au-delà de la date du 20 décembre, prévue par le calendrier électoral.
Pour Denis Kadima, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), ces opérations se sont poursuivies pour permettre à tous les Congolais d’exercer leur droit de voter. Il évoque également les défis logistiques auxquels la centrale électorale a fait face.
« Le processus électoral a pour seul but de permettre au peuple congolais d’opérer son choix sur tel ou tel autre candidat. Le plus important n'est pas de s'attarder sur le fait que les élections soient étendues au-delà d'un jour. Les plus grandes difficultés sont d’ordre logistique. Mais nous avons aussi fait face au temps, parce que nous sommes durant la saison des pluies. Il y a des endroits inaccessibles par les hélicoptères. Si nous ne le faisons pas, il y a des partis qui vont nous traduire en justice pour n’avoir pas atteint le seuil, du fait que nous ne les aurons pas permis de participer aux élections. Donc, ce n’est pas une question de respecter religieusement une date, c’est plus une question de participation et de respecter le droit de chaque électeur », a-t-il déclaré ce lundi à ACTUALITE.CD.
Si Denis Kadima estime par ailleurs que la Céni n’a pas violé la constitution, qui est la loi suprême du pays. Selon lui, le vote se poursuivra jusqu’à ce que toutes les circonscriptions électorales aient voté.
La Céni prévoit de poursuivre avec la publication de tendances à la présidentielle ce même lundi.
Les premiers résultats qui concernent cinq pays de la diaspora et 22 circonscriptions électorales à l’intérieur du pays placent Félix Tshisekedi, le président sortant, en tête avec 850 684 voix, soit 82,60%, sur 1 029 616 millions de votants, devant Moïse Katumbi qui a obtenu 147 053 voix, soit 14,30%.
L’opposition continue de réclamer l’annulation et la réorganisation des élections avec une Céni reconfigurée. Elle projette par ailleurs une marche ce mercredi pour cette cause.
Bruno Nsaka