Alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) annonce, pour ce dimanche, la poursuite de publication des résultats partiels de la présidentielle du 20 décembre, l’opposition continue, pour sa part, de mobiliser pour la marche projetée mercredi 27 décembre par les candidats Martin Fayulu, Dénis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende et Nkema Liloo.
Le camp du candidat Moïse Katumbi, qui avait d’abord commencé par revendiquer la victoire à ces élections avant d’en réclamer l'annulation, salue cette initiative qui, à l’en croire, vise à dénoncer la « fraude électorale ».
« Nous avons planifié des actions, que nous annoncerons au moment opportun. Nous saluons l’initiative d’autres leaders parce qu’elle procède du fait que nous lançons à la face du monde ce message que nous ne laisserons pas passer cette fraude. Quel que soit le temps que ça prendra, mais nous ne l’accepterons pas. Cette fraude est une fraude de trop, c’est la dernière, elle ne passera pas », a déclaré en conférence de presse ce dimanche Hervé Diakese, porte-parole de Ensemble pour la République de Moise Katumbi.
Hervé Diakese annonce, par ailleurs, que son parti est prêt à soutenir toute autre initiative politique ou non, qui va dans le sens de dénoncer le processus électoral en cours.
« Nous encourageons les autres initiatives. Cette question en va de la quintessence même de notre citoyenneté. Qu’est-ce que nous valons en tant que citoyens congolais ? Est-ce que nous méritons d’être toujours dirigés par des tricheurs et des fraudeurs ? Est-ce cela notre destin ? » S’interroge-t-il ?
Les missions d’observations électorales et l’opposition ne cessent de dénoncer les irrégularités dans le processus électoral en cours en RDC.
Dans un communiqué ce dimanche, la Lutte pour le changement (Lucha), un mouvement citoyen des jeunes en RDC dénonce, pour sa part, les irrégularités enregistrées lors des élections générales qui se sont déroulées depuis mercredi 20 décembre dernier et exige la démission de Dénis Kadima, président de la CENI et sa mise en accusation.
Bruno Nsaka