Les opposants Martin Fayulu, Denis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende et Nkema Liloo, candidats à la présidentielle du 20 décembre dernier en République démocratique du Congo (RDC), invitent la population à une marche prévue pour le mercredi prochain.
Contacté par ACTUALITE.CD ce samedi, Théodore Ngoy, l'un des signataires du communiqué, estime que cette marche s’inscrit dans la contestation des irrégularités constatées lors des récentes élections, étalées sur 4 jours.
« Nous estimons que les résultats qui seront publiés après ces élections ne seront ni crédibles, ni transparents, ni impartiaux, encore moins conformes à la démocratie, selon notre constitution, qui exige des élections libres et transparentes pour mettre fin aux conflits. Peut-on affirmer que les élections, telles qu’organisées aujourd’hui, ont été libres, transparentes et ne donnent lieu à aucune contestation ? » s’interroge Théodore Ngoy.
Il précise également que cette démarche est purement démocratique et soutenue par la constitution.
« La constitution nous permet de faire barrage à tout ce qui est antidémocratique. C’est pourquoi nous prévoyons de marcher pour montrer que nous ne sommes pas d’accord avec cette façon de faire les choses », a-t-il renchéri.
Les élections se sont poursuivies ce samedi dans d’autres centres de vote à travers le pays, s'ajoutant aux irrégularités mentionnées par les missions d’observation électorale et l’opposition.
L’appel à la marche de l’opposition intervient dans un contexte où plusieurs partenaires de la RDC, dont les États-Unis et l’Union africaine, appellent à la paix et à la tolérance entre les parties prenantes au processus électoral. Ils les encouragent également à recourir aux voies légales en cas de contestation des résultats.
Bruno Nsaka