Gisèle Ndaya a rendu visite à la famille d’Alice Iyanya, dont les causes du décès étaient liées à une violence conjugale selon des activistes œuvrant dans la défense des droits des femmes du Nord-Kivu. La ministre du Genre, famille et enfant s'est engagée auprès de ses proches à relancer le dossier à Kinshasa.
« En tant que ministre en charge du genre, famille et enfant, je continuerai mon plaidoyer auprès des instances supérieures pour que le droit puisse réellement être dit de part et d’autre. En écoutant le Procureur général, les structures féminines et la famille de la défunte (…), je crois qu’il y a encore une possibilité pour que des éclaircissements soient faits dans le dossier de la mort de Madame Alice Iyanya », a dit la ministre, à l’issue de la rencontre avec la famille de la défunte.
Gisèle Ndaya s’est rendue à ce lieu en compagnie de la ministre provinciale du Genre et des femmes leaders de la société civile. Dès son retour dans la capitale, la ministre a promis de planifier une visite de réconfort aux quatre orphelins vivants à Kinshasa depuis la disparition de leur mère et d’impliquer la ministre en charge de la justice et des avocats du ministère de genre dans ce dossier.
Pour rappel, la nouvelle avait suscité de vives réactions. A Goma au Nord-Kivu, Alice Iyanya, enceinte de 4 mois, a été retrouvée morte jeudi 02 juin. Selon plusieurs médias locaux et des membres de la société civile, les causes du décès seraient liées aux coups que lui aurait infligés son mari. Lundi 6 juin, une trentaine de personnes vêtues pour la plupart en noir se sont rendues au Parquet de Grande Instance de Goma pour réclamer justice.
Pour expliquer l’engouement autour de ces faits à Goma, un avocat avait dit au Desk Femme que Monsieur Patrice Mwenze dit Paty (époux de la défunte) battait régulièrement sa femme. Le couple s’était récemment réconcilié avant que le drame ne se produise. La défunte avait un certain nombre d’interdictions à respecter. Notamment, le fait de rendre visite à sa famille (…) Samedi, sur demande du parquet, le médecin a fait un constat. En interprétant le rapport, il a mentionné que l’utérus ne peut se rompre que lorsqu’il y a un choc grave. Il a aussi constaté des lésions sur le corps de la femme (…).
Après l’autopsie, le parquet de Goma avait annoncé que « la regrettée est morte de l’AVC hémorragique car, en l’opérant, aucune goutte du sang n’a été retrouvée au niveau abdominal, seulement le sang a été aperçu quand on a ouvert le crâne, donc les vaines n’ont pas supporté et ont lâché et comme conclusion,une mort naturelle. Les deux familles viennent de s’engager pour un enterrement digne », selon le Forum des Femmes Leaders du Nord-Kivu.
Dans un tweet sur le compte de la ministre du genre, de la famille et de l'enfant, la famille de la défunte a été "appelée à entrer en contact avec les services du ministère dans le cadre de la campagne Tolérance zéro contre les VBG".
Prisca Lokale