Production des passeports biométriques en RDC : seules 10 sociétés admises à participer à l’appel d'offre restreint

Passeport congolais en vigueur
Passeport congolais en vigueur

Le gouvernement pourrait annoncer, dès les prochaines semaines, le nom du nouveau producteur du passeport biométrique congolais mais aussi procéder à la signature d'un nouveau contrat en remplacement de la société LOCOSEM. 

Intervenant à la 61e réunion du conseil des ministres, le VPM et ministre des affaires étrangères, Christophe Lutundula, a révélé que sur les 21 entreprises qui ont manifesté leur intérêt à produire ce document, seules 10 sociétés ont été admises pour participer à un appel d'offre restreint.

" Au sujet de la production des passeports biométriques, les 21 entreprises qui ont manifesté leur intérêt à produire ce document de voyage, seules 10 sociétés ont été admises avec l'autorisation de la Direction générale du contrôle des marchés publics (DGCMP) pour participer à un appel d'offre restreint. Elles ont acheté le cahier des charges y afférent, le dépôt des offres et l'ouverture des prix sont fixés le 15 juillet prochain ", rapporte le compte rendu de la 61e réunion du conseil des ministres du vendredi 8 juillet 2022.

Le contrat qui liait la RDC au consortium des Sociétés du Groupe SEMLEX pour l’implémentation d’un système d’identification biométrique national intégrant la production des passeports électroniques biométriques en mode Build, Operate and Transfert (BOT) avait pris fin le 11 juin 2020. Et le gouvernement avait pris l’option de ne plus renouveler le contrat dont les clauses n’ont pas été respectées par le producteur des passeports.

Mais en attendant d’avoir un autre producteur, Kinshasa avait reconduit LOCOSEM pour cette tâche. En octobre 2020, à la suite d’un protocole signé entre les deux parties, il a été convenu que LOCOSEM va transférer aux autorités les matériels nécessaires de production des passeports.

Christophe Lutundula a expliqué que la prorogation du contrat de LOCOSEM vise à éviter tout arrêt préjudiciable de la production de ce document de voyage obligatoire à l’extérieur du pays.

Conclu le 11 juin 2015 pour 5 ans renouvelables entre la RDC et la firme Belge Semlex, ce contrat en rupture a mis en vente un des passeports le plus cher au monde, soit 185 USD officiellement sans compter des frais supplémentaires autour de ce deal. Sur les 185 USD, la partie RDC ne reçoit que 65 USD, les 120 USD restant sont distribués entre Semlex et ses filiales. Plusieurs voix ont indexé l’ancien régime de Joseph Kabila de détenir une part dans les recettes générées par la vente des passeports.

Clément Muamba