Afrique : des maladies non transmissibles deviennent des principales causes de mortalité (OMS)

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Dans un communiqué, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) affirme que les maladies non transmissibles telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète deviennent de plus en plus la principale cause de mortalité en Afrique subsaharienne.

En effet, selon l’OMS, ces maladies étaient responsables de 37% de la mortalité en 2019 contre 24% en 2000, majoritairement à cause des faiblesses dans la mise en œuvre des mesures essentielles de lutte notamment la prévention, le diagnostic et les soins.

« La charge croissante due aux maladies non transmissibles constitue une menace grave pour la santé et la vie de millions de personnes en Afrique, car plus d’un tiers des décès survenus dans la région sont dus à ces maladies. Ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que le nombre de décès prématurés imputables à des maladies non transmissibles augmente chez les personnes âgées de moins de 70 ans. Des mesures concrètes doivent être prises pour lutter contre les facteurs de risque des maladies non transmissibles, qui sont pourtant des maladies évitables », a indiqué la Dr. Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

L’OMS informe également que les chefs d’État et les dirigeants de la santé se sont réunis ce 12 avril dans le cadre du premier dialogue stratégique international sur les maladies non transmissibles et les objectifs stratégiques de développement. Ils devraient s’accorder sur une initiative qui permettra de stimuler les progrès vers l’atteinte des principaux objectifs de développement durable, et particulièrement de la cible visant à réduire d’un tiers, d’ici à 2030, le taux de mortalité due à des maladies non transmissibles. Les participants à la réunion s’accorderont également sur les voies et moyens pour accélérer les efforts en vue d’atteindre les principales cibles de la couverture sanitaire universelle, à savoir : l’accès à des soins de santé de qualité, sûrs, efficaces et à un prix abordable.

Selon l’OMS, les progrès dans la lutte contre les maladies non transmissibles ont aussi été freinés par la pandémie de Covid-19 et par les perturbations que celle-ci a engendrées sur les services de santé essentiels. En effet, près de 80% de pays de la région africaine ont signalé une perturbation d’au moins un service de santé luttant contre les maladies non transmissibles entre mai et septembre 2021. Les pays s’efforcent de restaurer les services, mais nombre de ces services n’ont pas encore été pleinement rétablis.

Pour cette organisation de l’ONU, l’une des manières essentielles de lutter contre les maladies non transmissibles consiste à réduire les facteurs de risque, notamment le tabagisme, l’usage nocif de l’alcool, une alimentation déséquilibrée et l’inactivité physique. Des investissements accrus dans le diagnostic, le dépistage et le traitement sont les autres mesures importantes qui peuvent contribuer à la réduction de la charge croissante due aux maladies non transmissibles.

Thérèse Ntumba