Le système d'alerte précoce " Femme au Fone" a présenté" SOS secours" pour mettre fin aux violences faites aux femmes enregistrées dans plusieurs groupements et territoires de la province du Sud-Kivu.
L'application a été présentée au cours d'une conférence tenue par Femmes au Fone au Sud-Kivu.
Pour Éliane Polepole, cette application facilitera la localisation du lieu où l'alerte a été émise afin d'atteindre rapidement la personne qui se trouve en danger.
" Nous avons l'occasion de présenter l'application SOS secours. Il est question d'une nouvelle application qui va aider Femme au Fone par rapport à la géolocalisation des incidents et des messages qui lui parviennent. Cette application va permettre aux membres de la communauté à poursuivre le système d'alerte. Grâce à cette application, nous saurons dans quel groupement de la province ou dans quel territoire le message a été émis. Nous sommes occupés à optimiser l'application pour faire en sorte qu'elle puisse être accessible sur Playstore, car nous visons également les jeunes qui font aussi partie du système Femmes au Fone" a précisé Éliane Polepole chef de programme chez AFEM.
Pour le deuxième trimestre de l'année 2021, 427 cas d'accusation de sorcières dont 35 femmes lapidées et brûlées vives ont été notifiés par ce système d'alerte précoce dit "Femmes au Fones".
A cela s'ajoute 156 cas de violences domestiques dont 61 femmes battues par leurs maris.
On note que le groupement de Kalonge en territoire de Kalehe était en première position avec huit femmes lynchées, suivi de Sange avec sept femmes , cinq autres femmes ont été tuées à Lemera, cinq à Ciherano, trois à Minova, trois à Nyangezi, deux à Uvira centre, une à Luchinga et une autre a idwi.
" Nous recommandons aux femmes de ne pas baisser les bras, de briser le silence parce qu'en parler c'est déjà agir. Nous recommandons aux hommes de savoir que la femme est un partenaire à part entière et qu'elle doit vivre en harmonie, elle ne doit pas être malmené du simple fait qu'elle soit une femmes. Nous disons non au fémicide. La femme doit vivre dans un environnement sain, elle doit être protégée, car elle notre mère, c'est notre sœur" plaide Éliane Polepole.
392 autres femmes ont été malmenées, blessées et chassées de leur villages après le test coutumier et autre prophétie les indexant d'être à la base du malheur qui a frappé leurs proches indique le rapport rendu public par le système d'alerte précoce Femme au Fone.
Justin Mwamba