Succession de Kyungu à la tête de l'UNAFEC : le congrès n'est pas à l'ordre, tous les responsables appelés à reconnaître le président intérimaire (mise au point)

UNAFEC
Juvenal Kitungwa Lugoma, Mireille Masangu respectivement vice-président national de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) et député nationale et épouse du feu Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza. Ph. ACTUALITE.CD

Juvenal Kitungwa Lugoma, Mireille Masangu respectivement vice-président national de l'Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC) et député nationale et épouse du feu Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, ont animé ce dimanche une matinée politique au siège du parti dans la commune de la Kenya, ville de Lubumbashi. La succession de Gabriel Kyungu wa Kumwanza, l'un des points évoqués par ces responsables du parti.  

"En toute vérité, le président Kyungu wa Kumwanza, à sa mort, il ne nous a pas dit qu'après lui, il nous faut placer son fils à la tête du parti UNAFEC, il nous a plutôt dit d'aller de l'avant, c'est-à-dire que derrière lui, il y a des gens, des co-fondateurs du parti ", a déclaré ce dimanche, la députée nationale de l'UNAFEC Mireille Masangu et épouse du feu Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza.

Quant à la tenue du congrès, elle a précisé que la convention pour la succession de Gabriel Kyungu n'est pas à l'ordre du jour, l'essentiel pour l'instant, explique-t-elle, c'est de reconnaître d'abord celui qui est en fonction et envisager le congrès quelques mois avant la tenue des élections en 2023.

  "Nous ne sommes pas prêts pour la convention, le congrès que certains sont en train de réclamer ne peut être envisagé que si tous acceptent d'abord ceux qui dirigent le parti, Umba Lungange comme président national. La convention, elle aura lieu mais avec priorité de reconnaître Umba Lungange comme successeur de Kyungu wa Kumwanza. A l'approche des élections, comme c'est prévu en 2023, nous serons tous ensemble avec les présidents fédéraux de toute la République, peut-être en juin ou juillet 2023 pour parler de qui soutenir lors des élections et non maintenant. On peut même laisser celui qui assure l'intérim jusqu'aux élections et envisager de changement après les élections de 2023", poursuit-elle.

Par ailleurs, Juvenal Kitungwa Lugoma, vice-président national de l'UNAFEC a évoqué la position des fondateurs du parti, eux qui ont été avec Gabriel Kyungu à la création du parti UNAFEC.

  "L'UNAFEC n'est pas un bien sans maître, ses cofondateurs existent et ont décidé que le parti continue de fonctionner avec Umba Lungange comme président en attendant les nouvelles directives, et nous ne pouvons pas confier la gestion du parti aux nouveaux venus  Ils doivent plutôt créer leur propre parti en-dehors de l'UNAFEC", a-t-il dit lors de la matinée politique de ce dimanche à la place de la digue dans la ville de la Kenya.  

Contexte

Depuis le décès d'Antoine Gabriel, la guerre à la succession se fait sentir au sein de sa formation politique, l'une des grandes formations de masse dans la région du Katanga et qui constitue la grande force de Félix Antoine Tshisekedi. Deux camps se sont dessinés, l'un avec le comité qui assure l'intérim appuyé par quelques élus dont l'épouse du défunt qui siège à l'assemblée nationale et quelques cadres. D'autre part, la famille biologique de Gabriel Kyungu qui réclame, avec certains autres fédéraux, la tenue d'une convention pour procéder à la succession de leur défunt président national.

José MUKENDI