Nord-Kivu : “ l'ICCN va poursuivre sans relâche la sauvegarde du Parc des Virunga ” (Emmanuel Démerode, Chef du site)

L'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) reste déterminée à protéger le parc national des Virunga, en dépit de la mort jeudi dernier, de 12 de ses éco gardes ainsi que leur chauffeur, près de Rumangabo en territoire de Rutshuru. C’est qu’a dit ce jeudi 30 avril à l'issue d’une audience avec le Gouverneur du Nord-Kivu, le directeur provincial Chef de site, Emmanuel Démerde. 

« C'est le gouverneur qui a la responsabilité de la situation sécuritaire. Nous devons lui tenir informer, faire rapport et d’amener conseil au niveau du gouvernement provincial. Le gouverneur a réagi immédiatement par rapport à ces événements tragiques que nous regrettons tous profondément et nous travaillons très étroitement ensemble pour prendre toutes les mesures pour que ces atrocités ne se reproduisent plus jamais au Nord-Kivu. Nous ne sommes absolument pas découragés. Nous vivons une période de deuil. Nous pleurons nos morts mais nous dédoublerons d'effort  par après pour qu'il y ait justice et que pour que l’effort de l’État congolais se réalise, pour que la paix se réalise et que le développement économique se fasse », a-t-il dit. 

L’attaque contre le véhicule transportant des éco gardes pour intervenir lors de l'attaque d'un véhicule ayant causé 4 morts est intervenue alors que les torchons brûlent entre l'ICCN et quelques habitants riverains du parc. Des cultures au sein du parc auraient été détruites par les éco gardes principalement à Nyamilima et Kibirizi en territoire de Rutshuru.   

Emmanuel Demerode affirme cependant qu'il est plus qu'urgent qu'un dialogue franc soit organisé entre l'ICCN et la population riveraine du parc en vue de se rassurer du retour de la paix au sein de cette aire protégée.

«   Il n'y a pas eu des destructions des cultures. Il y eu des bordures du parc qui ont été réalisées et la loi nous l'exige. Il y a des cultures à l'intérieur du parc qui sont illégales et par rapport à cela, la loi doit être respectée. Il y a en effet tout un dialogue avec la population qui doit se faire pour qu'il y ait une compréhension commune des lois du pays et ce que représente un développement économique durable et respectueux de la loi et de l'environnement », a ajouté Emmanuel Démerode. 

Signalons que 7 des  éco gardes tués ont été inhumés lundi dernier au cimetière Makao en  territoire de Nyiragongo. D'autres corps ont été inhumés à Lubero, Beni, Butembo et Sake. 

Jonathan Kombi