RDC-Ituri : la reddition des miliciens piétine à Djugu, le gouvernement provincial rappelle les combattants à regagner le site déserté

Photo ACTUALITE.CD.

Le gouvernement provincial de l’Ituri n’entend pas abandonner le processus de reddition des miliciens de CODECO dans le territoire de Djugu même si les combattants qui étaient déjà cantonnés dans un site de transit à Kpandroma avaient déserté cet endroit début février après une attaque armée de leur milice. Les déserteurs avaient rejoint le maquis.

Le porte-parole du gouvernement de l’Ituri, Janvier Egudra affirme qu’une seconde chance est accordé à ce groupe armé qui écume le territoire de Djugu depuis fin 2017.

« Notre gouvernement a été surpris par cette nouvelle (Ndlr : de désertion du site) alors que tout s'est déroulé à l'amiable avec ces miliciens qui avaient opté pour la paix. Aujourd'hui je leur annonce que notre gouvernement les attends de nouveau à bras ouverts est bras ouverts et d'une façon volontaire car ils savent très bien ce qu'ils ont commis comme exactions dans les territoires de Djugu et Mahagi. », a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

Le gouvernement provincial promet que les opérations militaires seront intensifiées au cas où les miliciens n’adhèrent pas au processus de reddition.

« Nous allons réactiver notre armée pour lancer des opérations militaires symétriques en vue de les traquer et les traduire devant les instances judiciaires. Notre objectif est de restaurer la paix dans ce territoire et à ce moment-là on n'acceptera pas n'importe quelle négociation car on ne peut pas jouer avec l'Etat congolais. D'ailleurs je tiens à rappeler que nous n'avons signé aucun accord proprement dit, mais plutôt nous avons mené des pourparlers », a ajouté Janvier Egudra.

Au moins 350 miliciens étaient cantonnés à Kpadroma depuis fin décembre de l’an dernier, avant de déserter le lieu. D’après l’armée, les combattants avaient déserté le cantonnement après une attaque de leurs « compagnons » miliciens. Acte que l’armée avait qualifié de « crime contre l'humanité et génocide ».

Franck Asante, à Bunia