Enseignement de base : La 2e table ronde recommande de poursuivre les études sur le financement de la « gratuité effective »

Les élèves finalistes le jour du début de la dissertation à l’Institut Monseigneur Lubaki au Kongo Central.

La deuxième table ronde sur l’éducation de base s’est clôturée ce samedi 24 août 2019 à Kinshasa. Les participants ont recommandé d’étudier davantage les mécanismes de financement de la gratuité effective de l’enseignement de base.

« Il demeure constant que notre pays éprouve encore d’énormes difficultés pour réunir des moyens à cet effet [Ndlr : pour financer l’enseignement de base]. C’est pourquoi, nous devons poursuivre les études et réflexions autour du financement de l’éducation de base pour nos enfants afin qu’elles soient réellement accessibles gratuitement à tous. », a déclaré Jack Tshimbalanga de la coordination EPSP.

Les participants redoutent la pression sur l’Etat.

« Avec un taux de croissance démographique annuel de 3%, la pression deviendra de plus en plus grandissante aussi bien pour l’Etat que pour tous les autres partenaires éducatifs afin de garantir davantage le droit de notre jeunesse à la gratuité d’accès à l’éducation de base. C’est ce qui commande que nous puissions redoubler nos efforts d’innovation afin de rayonner les ressources nécessaires à cette soutenabilité à cette gratuité », a ajouté M. Tshimbalanga.

Le gouvernement à travers, Emery Okundji Ndjovu, ministre ad intérim de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel (EPSP), a une fois de plus assuré le caractère obligatoire et gratuit de l’enseignement de base dans les écoles publiques sur toute l’étendue de la RDC. Il a confirmé que cette gratuité sera effective dès cette année scolaire. 

Les détails de cette réforme ont été discutés au cours de cette deuxième table-ronde nationale sur la gratuité de l’éducation de base qui s’est tenue à Kinshasa, au Fleuve Congo Hôtel du 22 au 24 août 2019.

Parmi les défis, il y a le budget (environ sept millions de dollars américains) alloué au ministère de l’EPSP pour cette année, qui ne prend pas en compte la prise en charge de la gratuité de l’enseignement de base pour les quatre premiers mois de cette année scolaire. Annuellement, la gratuité de l’enseignement de base coûterait plus de deux milliards de dollars américains au trésor public. Cependant, syndicats et autres organisations de la société civile tiennent à l’application de cette disposition constitutionnelle qui est également une promesse ferme de Félix Tshisekedi. Ce, dès cette année en dépit de tous ces obstacles et autres implications logistiques.

Thérèse Ntumba