Insécurité à Goma : Une trentaine de présumés "criminels" arrêtés par la police

Photo ACTUALITE.CD.

La police nationale congolaise (PNC) a présenté ce lundi 5 août 2019 trente-deux présumés criminels qui sèment l’insécurité dans la ville de Goma et ses environs. Selon le commissaire provincial adjoint de la PNC au Nord-Kivu, le Colonel Van Kasongo, ces personnes ont été appréhendées la semaine dernière à la périphérie de Goma, à la limite avec le territoire de Nyiragongo.

Ces arrestations interviennent après une série des meurtres par des hommes armés dans les quartiers périphériques nord de Goma.

« On va diminuer sensiblement les inciviques qui ne veulent pas voir cette ville respirer. Et nous la police, nous avons ce défi de mettre fin à tous ces mouvements des inciviques. Mettre l'accalmie dans les différents quartiers de Goma, même à travers la province. Nous demandons à tous les commandants d'emboîter le pas de la ville de Goma. Soyez vigilants. Voilà le message du commissaire général. Évitez le vagabondage », a dit le Colonel Van Kasongo, s'adressant aux policiers au cours d'une parade.

Dans la nuit de mardi 23 au mercredi 24 juillet 2019, au moins trois personnes ont été tuées au village Turunga en territoire de Nyiragongo non loin de l'endroit communément appelé "Chongo" à la limite avec la ville de Goma. Peu avant, le mercredi 17 juillet 2019, des bandits armés ont tué trois civils dans la localité de Buhene, toujours en territoire de Nyiragongo.

Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Nzanzu avait alerté sur le « terrorisme » qui s’organise autour de la ville. La police a déployé des unités supplémentaires dans les zones touchées par l’insécurité.

« Pour ces derniers jours, ça prend quand même un peu plus d'ampleur. Il y a un terrorisme organisé autour de la ville. Et nous avons convoqué une réunion du comité provincial de sécurité pour discuter de ce défi », a-t-il dit.

« Nous avons de problème à Buhene. Nous avons de problème à Turunga. Nous avons beaucoup de problèmes à Kiziba 1 et 2, à Bugamba. Partout là, il y a des problèmes. Pour que le calme règne sur Goma, il faut d'abord commencer par renforcer les effectifs. Et les effectifs sont là. Il y a vingt policiers qui vont rejoindre une centaine », a ajouté le colonel Van Kasongo.  

Pour sa part, la société civile préconise la « restauration de l’autorité de l’Etat dès la base » en vue d’endiguer l’hémorragie sécuritaire au chef-lieu du Nord-Kivu et ses environs.

Jonathan Kombi