Le Centre d'observation des droits de l'homme et d'assistance sociale (CODHAS) accuse les éléments des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) d'avoir tué 16 civils et blessé 19 autres, entre mars et juillet 2019, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), dans l'est du pays.
Dans un communiqué parvenu à ACTUALITÉ.CD ce mercredi 31 juillet, cette organisation de défense des droits de l'homme, basée à Rutshuru, précise que les faits ont été commis dans plusieurs localités de ce territoire en proie aux violences, notamment à Rugari, Kanombe, Buvunga, Kibirizi, Bugina, Tongo, Burayi, Binza, Kabaya, ainsi que dans l'agglomération de Kiwanja.
CODHAS dit "regretter de voir les forces censées défendre leurs concitoyens se livrer à des tueries des civils et d'autres actes de vendalisme.
"Les éléments des FARDC) tuent des civils, extorquent et pillent les biens de la population, arrêtent arbitrairement des hommes et des jeunes garçons en les assimilant aux rebelles", rapporte l'organisation dans son communiqué.
"Cela constitue une grave violation du code pénal congolais et de la convention de Genève consacrant notamment la protection des civils pendant les conflits armés", dénonce-t-elle.
Hervé Nsabimana, coordinateur de CODHAS, exige la mise sur pied, par la justice militaire du Nord-Kivu, d'une commission d'enquête pour "établir les responsabilités directes des auteurs de ces graves violations des droits de l'homme".
Joseph Tsongo