Lambert Mende : « les médias de l’Opposition fermés doivent m’écrire avant d’être rouverts »

Lambert Mende a été contacté ce jeudi 19 janvier 2017 par Actualite.cd au sujet de la non-réouverture des médias fermés malgré les mesures de décrispation prises. Le Porte-parole du gouvernement parle également de la situation de l’incursion annoncée des ex-éléments de M23 dans le Nord-Kivu mais aussi de l’impasse aux discussions sur l’arrangement particulier autour de la CENCO.

<strong>Le gouvernement ougandais déclare avoir intercepté quatre véhicules des ex-éléments M23, où se situe la situation maintenant?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">En principe le gouvernement ougandais a accepté une visite de la délégation congolaise en Ouganda mais nous trouvons que cette visite est inopportune parce qu’en réalité c’est pour gagner du temps alors que l’infiltration continue sur terrain. Nous avons choisi plutôt la mise en œuvre de la vérification de la CIRGL parce qu’il y a eu des accusations extrêmement graves de la part du gouvernement ougandais qui nous a accusé de distraire l’opinion comme si nous avions encore des problèmes. On dirait qu’on était encore avant le 19 décembre alors que des problèmes qu’on avait c’est déjà passé. Les Congolais ont déjà résolu leurs problèmes entre eux.</blockquote>
<strong>Le problème c’est que l’accord de Nairobi souffre de manque d’application selon certains observateurs qui accusent notamment le gouvernement congolais de retarder ce processus…</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Je ne sais pas pourquoi cette question s’invite dans cette histoire. C’est une agression qu’on est en train de subir. Je ne sais pas s’il y a une disposition dans cet accord qui dit que si le gouvernement congolais connait un retard et le gouvernement ougandais doit être fondé à le faire agresser par les gens de M23. Je ne crois pas. Tout doit se discuter de manière diplomatique.</blockquote>
<strong>Les évêques qui menacent de clôturer leurs bons offices ce week-end, est-ce possible d’arriver à un consensus avant ce week-end ? </strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">J’espère qu’on arrivera à un consensus si tout le monde retrouve la raison parce qu’il y a des gens qui se mettent en tête qu’on peut ignorer l’existence de la Constitution et des Institutions de la République. Certains veulent même qu’on ne tienne pas compte du Parlement. Donc on dit une chose quand on signe et dans les négociations on veut faire autre chose, ça ne sera pas possible. Si on ne trouve pas de rationalité qui consiste à respecter ce qu’on a signé, ce ne sera pas de notre faute. La Majorité est majoritaire et le Parlement restera en fonction jusqu’à l’installation du futur Parlement.</blockquote>
<strong>Mais on accuse la MP de vouloir se tailler la part du lion dans la répartition des postes ministériels en faisant référence aux poids politiques au niveau du Parlement alors que les élections n’ont pas été organisées conformément à la Constitution…</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Puis-je vous rappeler que les élections ont été organisées en 2011. Et jusqu’à ce qu’il y ait d’autres élections, ce sont ces élections là qui font que c’est le même Parlement qui va investir le gouvernement. Est-ce qu’on va inventer un autre Parlement pour investir le gouvernement ? Non. C’est juste une question de bon sens.</blockquote>
<strong>Pourquoi la MP demande au Rassemblement de proposer 3 candidats Premier ministre alors que dans l’accord cela n’est pas le cas ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">Ce que le Rassemblement veut faire c’est ce qui se fait pour les gouverneurs des provinces. Les députés nationaux élisent un gouverneur et le président de la République est lié par la désignation des députés, il ne peut que nommer le gouverneur élu par les députés provinciaux. Sagissant de l’accord, parce qu’on est resté dans l’article 78 de la Constitution, c’est le président de la République qui doit nommer un Premier ministre. Il n’a pas une compétence liée même si c’est le Rassemblement ou l’Opposition qui propose. La Constitution ne dit pas que c’est l’Opposition qui doit nommer un Premier ministre et que le président de la République ne fait que l’entérinement.</blockquote>
<strong>Vous avez annoncé que les médias de l’opposition seront rouverts à partir du 15 janvier mais actuellement nous avons déjà dépassé cette date. Qu’est-ce qui bloque ?</strong>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-90" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="90">J’avais libéré un. Mais il faut aussi savoir que les médias doivent me signaler leurs problèmes. Nous devons savoir quels sont les médias qui ont des problèmes avec les autorités administratives locales. Nous sommes un pays très vaste. Et les autorités administratives n’ont pas la compétence de pouvoir prendre des mesures conservatoires. Il s’agit des médias qui ont fait l’objet de fermeture par mesures administratives des autorités locales. Ces médias, s’ils veulent bénéficier de cette mesure de grâce, ils doivent écrire en ma qualité de ministre des médias et ils seront rouverts.</blockquote>
Stanys Bujakera

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