Les travaux des ministres des Affaires étrangères de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) se sont ouverts ce lundi 17 mars 2025 à Harare (Zimbabwe). Il est question au cours de cette réunion d'examiner les progrès réalisés dans la mise en œuvre des décisions du sommet conjoint des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté de l'Afrique de l'Est et de la Communauté de développement de l'Afrique australe, tenu le 8 février 2025 à Dar es Salam, en Tanzanie.
Selon les éléments publiés sur la page X de la SADC et conformément aux résolutions issues du sommet, les ministres de ces deux blocs régionaux vont délibérer sur les matières suivantes:
• Le rapport de la réunion conjointe des chefs d'état-major de la défense sur la situation sécuritaire dans l'est de la RDC pour le cessez-le-feu et la cessation des hostilités;
• Création d'un mécanisme de coordination technique au niveau du Secrétariat pour suivre la mise en œuvre des décisions du Sommet conjoint;
• Une feuille de route élaborée détaillant les mesures de mise en œuvre immédiates, à moyen et à long terme, y compris les modalités de financement; et
• Aborder toutes les autres questions résiduelles relatives à la réalisation d'une paix et d'une sécurité durables dans l'est de la RDC et faire des recommandations appropriées au prochain sommet conjoint EAC-SADC.
La réunion conjointe SADC-EAC était initialement programmée le vendredi 28 février dernier à Harare, au Zimbabwe mais elle a été reportée en dernière minute. La convocation de cette réunion est conforme aux résolutions issues du sommet conjoint SADC-EAC tenue à Dar es salam (Tanzanie) qui ordonnait qu'une réunion conjointe de ces blocs régionaux se tienne pour évaluer le degré d'exécution des différentes recommandations.
Parallèlement à cette initiative et à la veille du début du dialogue direct entre Kinshasa et la rébellion du M23 soutenue par le Rwanda, le président angolais João Lourenço, médiateur du processus de paix pour l’Est de la République démocratique du Congo, a appelé les parties au conflit à un cessez-le-feu à partir de minuit, le 16 mars 2025.
Dans un communiqué, la présidence angolaise précise que cette trêve doit inclure "toutes les actions hostiles contre la population civile et l’occupation de nouvelles positions dans la zone de conflit". L’objectif affiché est de créer un climat favorable aux pourparlers de paix qui doivent se tenir prochainement à Luanda entre le gouvernement congolais et le M23.
Clément MUAMBA