Le président congolais Félix Tshisekedi a dénoncé mercredi soir la prise de Goma par les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, la qualifiant d’« offense à notre histoire » et promettant une « riposte vigoureuse et coordonnée ».
Dans une adresse à la nation depuis la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, il a annoncé la nomination du général-major Somo Kakule au poste de gouverneur militaire du Nord-Kivu, en remplacement du général Peter Cirimwami, mort sur le front. Un plan d’urgence humanitaire a été déclenché pour venir en aide aux populations affectées par les combats.
« La RDC ne pliera pas. Je ne vous abandonnerai jamais. J’en fais ici le serment », a lancé Félix Tshisekedi, appelant la population à résister avec courage et à garder son calme.
Le chef de l’État congolais a accusé le Rwanda de continuer à « violer le principe de la Charte des Nations unies », évoquant la présence de « milliers de soldats rwandais sur le sol congolais ». Il a qualifié le M23 de « pantins » de Kigali et a dénoncé la « passivité » de la communauté internationale, qui selon lui, « frôle la complicité ».
Face à cette crise, Félix Tshisekedi a instruit son gouvernement de réduire le train de vie des institutions et a exhorté le secteur privé à contribuer à l’effort de guerre. Il a aussi appelé les jeunes Congolais à s’enrôler dans l’armée.
Enfin, il a condamné les actes de vandalisme perpétrés ces derniers jours contre des ambassades à Kinshasa, alors que plusieurs manifestations ont éclaté dans la capitale contre l’inaction supposée des puissances occidentales face à l’offensive du M23.
Cette prise de parole intervient alors que Goma est désormais sous contrôle des rebelles du M23 et que la situation humanitaire sur place continue de se dégrader.