Au moins 4 personnes sont mortes et deux véhicules calcinés dans des altercations qui ont opposé ce jeudi 14 novembre 2024. À la base, selon les sources locales à Kambove, territoire situé dans le Haut-Katanga, ces échauffourées sont parties de l'assassinat d'un creuseur qui s'est introduit frauduleusement dans la concession de l'entreprise minière Kambove Minning.
"Ils ont abattu un des nôtres, et nous n'avons pas vu aucun mal qui l'a fait, puisqu'il est allé chercher comme tout le monde son pain quotidien, comme tous les creuseurs", explique à ACTUALITÉ. CD un des manifestants au téléphone.
De ces altercations, l'administration du territoire note quatre morts, deux véhicules calcinés ainsi que le Bureau de l'Administrateur du territoire et celui de l'état-major de la police vandalisé.
Alain Kishala de la société civile de Kambove
"Un creuseur est allé voler dans la concession de Kambove Mining comme ils ont l'habitude. Cette fois-ci, on l'a tué au niveau de l'usine. C'est comme ça que ces collègues creuseurs sont allés saccager le Bureau de l'AT, de l'état-major. Les policiers ont ainsi ouvert le feu en tirant sur les gens, en tuant trois personnes, y compris celui tué dans la concession, ce qui fait quatre morts", précise-t-il.
Une tension qui a affecté toutes les activités économiques du territoire minier de Kambove. Selon la société civile locale, ce pillage systématique des bureaux est à l'origine des désordres généralisés dans cette contrée du Haut-Katanga. Alain Kashala déplore le comportement des creuseurs artisanaux qui est à la base de ces cas de morts à Kambove.
José Mukendi