RDC : des organisations de la société civile inquiètes de la récurrence des détournements malgré l’IGF

Photo d'illustration/droits tiers

Le Consortium des Organisations des droits de l'homme dénonce la recrudescence des actes de corruption observés ces derniers temps en RDC. Dans une déclaration commune, elles s’interrogent sur la mission confiée à l'inspection générale des finances (IGF) pour lutter contre ce fléau. 

« Depuis que Jules Alingete est là, il n'a aucun impact. Je ne sais pas s'il y a un Congolais qui peut dire que le travail de Jules Alingete a permis à ce que non seulement il y ait un changement en termes de la gestion orthodoxe des Finances, la corruption continue, le décollage des recettes, les détournements et tout ce qui a donc l'impact est vraiment zéro. Mais également Jules Alingete n’a jamais rendu compte à qui que ce soit pour dire qu'il a permis à la République de récupérer tel montant. Je ne sais pas s'il y a un Congolais, qu'il soit de la société civile, au pouvoir, de la majorité politique peut dire que l'impact de Jules en termes de la gestion des finances, de l'assiette fiscale et en termes de tout ce que nous avons comme des questions liées aux finances dans notre pays. En tout cas, il n’y a personne qui peut le confirmer malgré tout le tapage qu'il fait que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays », a déclaré Dieudonné Musagalusha, membre du consortium.

Et d’ajouter : 

« Vous avez suivi comme nous tous les vidéos et tous les documents qui circulent sur la toile où on l'accuse d'extorsion, on l'accuse de servir tantôt lanceur d'alerte et au finish lui-même il est bénéficiaire et on ne sait jamais l'argent qu'il reçoit qu'est-ce qu'il en fait et ce qu'il faut regretter c'est que tous ces éléments affectent sa crédibilité et malheureusement, il clame toujours haut et fort qu'il dépend uniquement du Président de la République. On l'accusé également de blanchiment d'argent,  or nous savons que cette infraction et en caractère international et donc ça peut affecter l'image du Président de la République mais également  ça détruit l'image de notre pays et ça décourage les investisseurs étrangers pour venir dans notre pays tellement qu'il en fait beaucoup tapage pour ne rien donner, on ne sait pas tout ce qu'il gagne, il fait des rapports à qui, il est devenu comme un homme qui est au centre de tout, rien ne peut se faire sans lui et quand ça se fait on ne sait pas ce qu'il en fait ». 

A cet effet, ces organisations sollicitent la démission des animateurs de l’IGF notamment Jules Alingete. 

« Nous pensons qu’au regard de la gravité des faits, ils doivent démissionner pour permettre qu'il y ait des enquêtes, on ne peut pas avoir une république où il y a des intouchables où il y a une personne qui croit se permettre tout. Et généralement il n'est pas impossible que ceux qui refusent de tomber et ceux qui refusent d'obéir à ces tapages puissent être jetés en pâture. Comme acteur de la société civile, comme ONG des droits de l'homme impliqué surtout dans la bonne gouvernance, cette situation ne doit pas rester indifférente et surtout au garant du bon fonctionnement des institutions de la République », a-t-il conclu.

Par ailleurs, il recommande à l’Assemblée nationale d’initier une commission de suivi et aussi à la cour de compte de se saisir du dossier.

Grâce GUKA