Le Comité de coordination de la société civile a vigoureusement dénoncé les querelles politiciennes et les luttes de positionnement au sein des partis et regroupements politiques de l'Union Sacrée, les accusant de détourner l'attention des problèmes socio-économiques urgents auxquels fait face la population congolaise.
Réuni en session mensuelle le 29 mai 2024, le Comité a salué l'installation du bureau définitif de l'Assemblée Nationale et la publication du gouvernement dirigé par Judith Suminwa, tout en soulignant l'amélioration de la représentation des femmes, atteignant 43% à l'Assemblée Nationale et 31% au sein du gouvernement. Cependant, il a exprimé une profonde inquiétude concernant l'orientation des priorités politiques.
Selon le Comité, les dirigeants politiques consacrent trop de temps aux rivalités internes et aux stratégies de positionnement, négligeant ainsi les préoccupations essentielles de la population. « Les partis et regroupements politiques de l'Union Sacrée consacrent leur temps dans des querelles politiciennes et de positionnement, délaissant les préoccupations de la population victime d'une situation socio-économique inacceptable, » a déclaré le Comité.
Les citoyens congolais continuent de souffrir de la pauvreté accrue, d'un taux de change instable, de l'enclavement croissant des provinces, des difficultés de transport, des embouteillages, de l'accès limité à l'eau potable et à l'électricité, du chômage galopant et de l'insécurité. Le Comité appelle donc le Président Félix Tshisekedi et la Première Ministre Judith Suminwa à concentrer leurs efforts sur le bien-être du peuple.
Le Comité de coordination de la société civile, représenté par Robert Mumbala de l'AETA, Grace Lula du CAFCO, Rodin Muvuyu de la CONAFED, Joseph Wabatinga du RECIC, Paul Kabeya Mukenge du RODHECIC, et Luc Lutala du SYMOCEL, a conclu en affirmant : « Le salut du peuple est la loi suprême. Tout doit être mis en œuvre pour que le peuple congolais ne reste pas pris en otage par les appétits voraces d'une classe politique au mépris de son bien-être. »