Salaires des fonctionnaires : Retour à la normale prévu pour fin avril, assure Nicolas Kazadi

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Nicolas Kazadi, Ministre des Finances, a donné jeudi quelques indications sur les difficultés et des mesures prises concernant la paie des salaires des fonctionnaires, un sujet sensible qui a suscité des inquiétudes parmi les employés du secteur public.

Le ministre a reconnu que le retard dans le paiement des salaires était principalement dû à des contraintes budgétaires exacerbées par des dépenses sécuritaires inattendues en début d'année. "Nous avons connu le premier trimestre, le trimestre le plus difficile de l'année sur le plan de la trésorerie", a expliqué Kazadi sur Top Congo FM, ajoutant que les dépenses exceptionnelles de sécurité en janvier et février ont perturbé la régularité des paiements salariaux.

Kazadi a assuré que la situation se stabilisait et que la paie des salaires de mars était en cours de traitement, promettant un retour à la normalité d'ici la fin du mois d'avril. "Les choses vont revenir à la normale dès la fin du mois d'avril", a-t-il affirmé, soulignant que ces retards ne sont pas systématiques mais occasionnels.

En réponse aux critiques, le ministre a défendu la politique de gestion des finances publiques, affirmant qu'augmenter la masse salariale sans contrôle pourrait mener à des déséquilibres économiques plus larges. "Nous avons multiplié l'enveloppe de rémunération par quatre depuis 2019", a-t-il noté, en mentionnant que la norme budgétaire veut que les rémunérations ne dépassent pas 40% du budget, une cible difficile à maintenir en raison de la création de postes et d'autres dépenses imprévues.

Kazadi a également mis en lumière les efforts pour améliorer les procédures de recrutement et de rémunération. "Nous nous sommes engagés aujourd'hui à produire une politique de rémunération claire et une politique de recrutement claire", a-t-il dit, dans le but de mieux gérer les dépenses publiques et d'assurer une distribution plus équitable des salaires.

Pour éviter de recourir à l'impression de monnaie, une pratique inflationniste, le gouvernement congolais opte pour des emprunts sur les marchés financiers, bien que cela ne couvre pas toujours tous les besoins de trésorerie. "Nous levons des obligations et des bons du trésor, ça permet de compenser tant soit peu nos besoins de trésorerie, mais pas toujours suffisamment", a conclu le ministre, soulignant l'importance de maintenir une discipline budgétaire pour protéger l'économie du pays.