Le procureur général près la cour de cassation, Firmin Vonde, a instruit le procureur près le tribunal de Grande instance de Kinshasa-Gombe de poursuivre toute personne faisant des "affirmations gratuites" sur la publication des conclusions du rapport sur la mort de l'ancien porte-parole du parti politique de Moïse Katumbi, Chérubin Okende. Dans sa correspondance, le procureur général près la cour de cassation rappelle que les "affirmations gratuites" sont constitutives de faux bruits et sont réprimées par la loi.
"A la suite de cette communication, il m'est rapporté des commérages en tous sens, distillés dans les médias autour de la conclusion des rapports d'experts susvantės, que j'ai rendue publique, dans le but à peine voilé de récupération politicienne et de discréditer la justice. Face à ces allégations, je vous demande d'interpeller toute personne qui en serait auteur aux fins d'éclairer votre lanterne, tout en vous rappelant que les affirmations gratuites constitutives de faux bruits sont réprimées par la loi ", renseigne la correspondance du PG du parquet près la cour de cassation à procureur du tribunal de Grande instance de Kinshasa-Gombe.
Le Procureur Général près la Cour de cassation Firmin Mvonde, a annoncé lors d'un point de presse à Kinshasa ce jeudi 29 février que Cherubin Okende se serait suicidé et ne s'était jamais rendu à la Cour constitutionnelle le jour de sa mort. Cette thèse a été remise en question par plusieurs acteurs de la société civile, ainsi que la famille biologique et politique du défunt. Pour rappel, Chérubin Okende est décédé assassiné le 13 juillet 2023 à Kinshasa et l'enquête sur cet assassinat n'avance pas. L'autopsie du corps a été réalisée le 3 août 2023 en collaboration avec des experts belges, sud-africains et la Mission d'Observation des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) en présence des membres de la famille du défunt.
Ivan Kasongo